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festival de cinéma - Page 3

  • Critique de JANE PAR CHARLOTTE de Charlotte Gainsbourg - Festival du Cinéma Américain de Deauville 2021

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    Les magnétiques. Tel est le titre du film lauréat du prix d'Ornano-Valenti de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2021. Tel pourrait aussi être celui de ce documentaire réalisé et présenté par Charlotte Gainsbourg, présidente du jury de cette édition 2021 du festival.

    Parfois les films qui provoquent les voyages les plus intenses ne sont pas les plus clinquants ou démonstratifs. Plutôt que d’évoquer « Dune » (dont le principal mérite de sa projection à Deauville fut de nous permettre de mesurer l’impressionnant son immersif du Centre International de Deauville), quelques mots sur le documentaire projeté dans le cadre de « L’heure de la Croisette » intitulé  « Jane par Charlotte» dans lequel Charlotte Gainsbourg « capture l'instant présent » reprenant ainsi les mots et la démarche de Varda (le titre se réfère à "Jane B. par Agnès V") mais avec sa singularité et sa sensibilité, à fleur de peau. Un dialogue intime mais jamais impudique entre Gainsbourg et Birkin qui, pendant 3 ans et avec un dispositif minimaliste, au gré des voyages, du Japon à la Bretagne en passant par les États-Unis, et au gré de l’évocation des « petits riens » devient un dialogue universel entre une mère et sa fille, un zoom progressif d'une fille sur sa mère, sans fards. Jane Birkin y apparaît telle qu’elle est : sans méfiance, fantasque, empathique. Mais aussi seule, insomniaque, tourmentée. Tourmentée par les deuils et leurs chagrins inconsolables. La maladie. Le drame ineffable la perte de sa fille Kate. Le temps insatiable et carnassier qui altère la beauté et emporte les êtres chers. Au milieu de tout cela, la visite « comme dans un rêve » de la maison de la rue de Verneuil, l'ombre de Serge Gainsbourg et les silences éloquents et émouvants. Le portrait d’une femme majestueuse. Un portrait qui s’achève par la voix mélodieuse et les mots bouleversants de sa fille se livrant à son tour, enfin, et évoquant la peur terrifiante et universelle de la perte de sa mère et qui, par ce film, tente d'appréhender l'inacceptable, de l'apprivoiser, de retenir chaque poussière d’instant en compagnie de celle dont l'intermédiaire de la caméra lui permet paradoxalement de se rapprocher. Un bijou de tendresse et d’émotion portée par une judicieuse BO (de Bach aux interludes électroniques de Sebastian). D’humour aussi, d'humour beaucoup, grâce au regard décalé, espiègle et clairvoyant que Jane Birkin porte sur elle-même, la vie, les autres, mais aussi celui que sa fille porte sur sa mère. Un film comme elles, réservées et terriblement audacieuses : riche de leurs séduisants paradoxes. Léger dans la forme et teinté de touches de gravité. Libre aussi. Et encore cela : délicat, iconoclaste, éperdument vivant et attachant. Un documentaire qui, en capturant le présent et sa fragilité, nous donne une envie folle d’étreindre chaque seconde de notre vie et aux filles de s'accrocher à leurs mères comme elles deux dans ce dernier plan avec l'illusion d'empêcher ainsi l'inexorable, que la vague effroyable de l'impitoyable faucheuse ne les emporte un jour, à tout jamais...


    Je voudrais remonter le temps. Redevenir celle qui, en 1999, avait eu la chance de partager 5 jours mémorables avec Jane Birkin en tant que membre d'un jury qu'elle présidait au Festival du Film Britannique de Dinard (petite digression pour vous dire que la 32ème édition 2021 a lieu en ce moment, jusqu’au 3 octobre). Et lui dire à quel point sa bienveillance, cette confiance sans filtre envers les autres qui transpire dans ce documentaire, m'avaient émue...Et lui dire merci tout simplement.  Alors merci Jane et merci Charlotte Gainsbourg pour ce portrait qui entremêle les émotions, nuancé aussi à l'image du film de clôture de ce festival, le magistral dernier long-métrage de Yvan Attal, "Les choses humaines" dont je vous parlerai plus tard.

    "Jane par Charlotte" sort en salles le 27 octobre. Et vous l'aurez compris : je vous le recommande vivement. 

    Rendez-vous sur mon compte instagram (@sandra_meziere) pour retrouver les vidéos de la présentation du film dans le cadre du Festival du Cinéma Américain de Deauville.

  • Reims Polar 2021 - 38ème Festival du Film Policier (Découvrez "Boîte noire" de Yann Gozlan)

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    Sur instagram (@sandra_meziere), je vous parlais récemment du Festival du Film Policier de Cognac devenu en 2009 le Festival du Film Policier de Beaune. En 2022, le festival quittera Beaune pour Reims. L’édition 2021 du Festival du Film Policier a lieu en ligne sur festivalfilmpolicier.com, rebaptisé Reims Polar. L’occasion de découvrir (jusqu’à ce soir minuit) des films inédits, de la section sang neuf, hors compétition ou encore en compétition parmi lesquels « Boîte noire » de Yann Gozlan.

    « Il n'y a pas de plus profonde solitude que celle du Samouraï si ce n'est celle d'un tigre dans la jungle… Peut-être… ». Cette citation figure au début du film qui représente la quintessence du polar : « Le Samouraï » de Melville. La solitude portée à son paroxysme. Un style épuré. Une beauté froide, glaçante même. Des caractéristiques que l’on retrouve dans « Boîte noire ».

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     Technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur (@pierreniney) est propulsé enquêteur en chef sur une catastrophe aérienne sans précédent. Après un premier plan séquence vertigineux à l’intérieur de l’avion, ensuite pendant (presque) tout le film le point de vue est celui de Matthieu. Hermétique, méticuleux, même maniaque, n’esquissant jamais l’ombre d’un sourire, s’exprimant d’une voix atone. Peu à peu se dessine le portrait d’un personnage en apparence aux antipodes d’un autre Mathieu, celui que l’acteur incarnait dans « Un homme idéal » sa précédente collaboration avec Yann Gozlan, l’un paraissant aussi sombre que l’autre semblait solaire. Comme dans « Un homme idéal » néanmoins, se dessine peu à peu le portrait d’un homme face à ses contradictions, ses failles, ses rêves brisés (les siens ou ceux que son père avait forgés pour lui) qui veut tout contrôler et qui semble perdre progressivement le contact avec la réalité. Dans les deux films, la réalisation de Yann Gozlan enserre le protagoniste pour souligner son enfermement mental. Déjà dans « Un homme idéal » les brillantes références étaient savamment distillées : « Plein soleil », « Match point », « La Piscine », « Tess », Hitchcock pour l’atmosphère, Chabrol pour l’auscultation impitoyable de la bourgeoisie… La mise en scène était déjà précise, signifiante et le scénario, terriblement efficace, allait à l’essentiel, ne nous laissant pas le temps de réfléchir, le spectateur ayant alors la sensation d’être claquemuré dans le même étau inextricable que Mathieu, aux frontières de la folie.  C’est ici à nouveau le cas avec un scénario signé Yann Gozlan, Simon Moutaïrou, Nicolas Bouvet.

    Un film sobre, intense, haletant, dans lequel le son et la musique de Philippe Rombi jouent un rôle à part entière. Un film qui s’inspire autant des héros melvilliens, des films noirs avec leur fatalité inexorable, que de Sydney Pollack et des thrillers des années 70. Dans le rôle de l’épouse glaciale (en écho à l’archétype de la femme fatale du film noir) toujours époustouflante et si différente à chaque rôle, Lou de Laâge, dont la carapace se fissure peu à peu, la froideur laissant finalement place à l’émotion qui la saisit, enfin, et nous saisit à l’issue de cette quête effrénée de vérité, où la machine comme l’homme laissent apparaître leurs failles. Il vous reste quelques heures pour découvrir ce film palpitant, brillamment interprété, mis en scène et en « sons ». Sinon, il vous faudra attendre sa sortie en salles le 15 septembre 2021 pour vivre à votre tour cette expérience sensorielle à laquelle le grand écran procurera sans doute toute son ampleur.

     
  • 45ème Festival du Cinéma Américain de Deauville : programme complet détaillé (conférence de presse du 22 août)

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    « L'art du cinéma consiste à s'approcher de la vérité des hommes, et non pas à raconter des histoires de plus en plus surprenantes » disait Jean Renoir. Cette vérité, chaque année, les films de la compétition du Festival du Cinéma Américain de Deauville la débusquent avec passion. Assister à tous les films de la compétition se transforme souvent en un périple particulièrement instructif à travers l’Amérique contemporaine, au cœur de ses tourments et de ses aspirations, comme ce sera sans aucun doute à nouveau le cas cette année. S’il est soucieux de vérité, ce festival protéiforme n’oublie pas non plus le glamour de ses origines, et les histoires de plus en surprenantes évoquées par Renoir. Et, cette année plus que jamais, flamboyance et noirceur, glamour et actualité, engagement et festivités devraient savamment s’entrelacer au regard de l’enthousiasmant programme annoncé cette semaine. Voyez plutôt ce générique, éclectique et réjouissant : Kristen Stewart, Woody Allen, Sienna Miller, Geena Davis, Sophie Turner, Pierce Brosnan, Olivier Assayas, Catherine Deneuve, Anna Mouglalis, Terrence Malick, Gurinder Chadha.… à qui s'ajouteront les anciens présidents du jury  présents pour la plupart pour le 45ème anniversaire du festival (cf la prestigieuse liste en image ci-dessous). En effet, cette édition 2019 célèbre trois anniversaires : les 45 ans du festival, les 25 ans de la compétition (au début de laquelle j'avais eu le plaisir d'assister !), et les 10 ans de Deauville séries. C'est donc avec un plaisir intact et même renouvelé que j'assisterai au festival pour une énième fois (ce nombre indécent dépasse allègrement la vingtaine).

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    Ce festival a donc 45 ans. Déjà ! Mais "les plus belles années d'une vie" ne sont-elles pas celles qu'on n'a pas encore vécues pour paraphraser Claude Lelouch alors... en route pour Deauville 45 ! Et petite digression pour vous recommander le film éponyme de Lelouch (ma critique, ici), film si lumineux, tendrement drôle, émouvant, joyeusement nostalgique, gaiement mélancolique, optimiste, hymne à la vie, à l’amour, hommage au cinéma, sublimé par la beauté si lumineuse de Trintignant et Aimée... comme le domaine de l'orgueil (cadre de scènes du film), si bien nommée.

    En ce jeudi 22 août, les abords du CID (où s’est déroulée la conférence de presse du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2019, salle dans laquelle aura également lieu le festival) arboraient déjà l’affiche de cette 45ème édition et la nouvelle identité visuelle du festival colorait déjà joyeusement ses allées.   Etaient présents à la conférence : Carine Fouquier, la directrice du CID, Philippe Augier, le Maire de Deauville, Bruno Barde, le directeur du festival, et David Parré, le directeur général du resort Barrière Deauville Trouville (partenaire historique du festival).

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     « Tous les talents présents à Deauville, esquisseront des vagues d’éternité qui chasseront le vague à l’âme de l’Amérique d’aujourd’hui » a ainsi déclaré Bruno Barde. A Deauville, tout a des accents d’éternité, non ? La lumière qui auréole les planches. Et ces dix jours dont on se plait à imaginer qu’ils ne finiront jamais, comme si, le temps de ce festival (qui pourtant est une "fenêtre ouverte sur" les malheurs du monde) ces derniers faisaient une pause. « Dreams are dreams » entendait-on ainsi dans « Café Society »  de Woody Allen comme une rengaine aux accents de regret. 

    « La vie a toujours plus que d’imagination que nous » disait Truffaut dans « La nuit américaine »  en 1973. Et à Deauville, elle en a aussi plus qu’ailleurs, a fortiori ces dix jours de rentrée qui célèbrent le cinéma américain à Deauville depuis 1975, date de création du Festival du Cinéma Américain qui, à ses origines, mettait surtout en avant les grandes productions hollywoodiennes et les mythes du cinéma américain.

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    Comme l’a souligné le Maire de Deauville, Philippe Augier, lors de la conférence de presse du festival, « ce festival sait s'adapter aux grands changements de la filière cinématographique et à l'évolution de la société ». En effet, c’est la diversité du cinéma américain qui est aujourd’hui à l’honneur, notamment ses nouveaux talents dont ce festival est un découvreur indéniable, par le biais de sa compétition mais aussi de ses prix comme le Nouvel Hollywood, le Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation ou le Grand Prix qui récompense le lauréat de la compétition. Le Festival de Deauville a intelligemment su se renouveler en tenant compte des nouveaux impératifs liés à la distribution et à la sortie des films, ceux-ci ne permettant plus que des films soient projetés en avant-première à Deauville des mois avant leur sortie.

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    Plus d'une soixantaine de films seront ainsi présentés au public sur trois sites : le Centre International de Deauville, le Casino Lucien Barrière de Deauville et le Cinéma le Morny et, comme chaque année, ils seront accessibles à tous, professionnels ou passionnés de cinéma. Les nostalgiques du temps où les mythes du cinéma américain foulaient le tapis rouge et les planches de Deauville pourront cette année revoir les « mythes et légendes qui n’existent plus » dans un montage quotidien de 2 minutes, grâce à un judicieux nouveau partenariat du festival avec l’INA.

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    Quelle bonne idée de débuter le festival avec un film de Woody Allen le vendredi 6 septembre, un film annoncé par Bruno Barde comme « un chassé-croisé amoureux qu'aurait pu écrire Marivaux », intitulé « Un jour de pluie à New York »

    Un film de Woody Allen comporte des incontournables, ce qui rend ses films singuliers et jubilatoires. La virtuosité de ses scènes d’ouverture qui vous embarquent en quelques mots, notes et images, vous immergent d’emblée dans un univers et brossent des personnages avec une habileté époustouflante.  Des dialogues cinglants et réjouissants qui suscitent un rire teinté de désenchantement.  Des personnages brillamment dessinés parfois caractérisés d’une réplique. La musique dont, souvent, la tristesse sous-jacente à ses notes joyeuses fait écho à la joie trompeuse des personnages. Des pensées sur la vie, l’amour, la mort. Une mise en scène élégante. Dans son dernier film, « Wonder wheel », la caméra virtuose de Woody Allen tournoyait à l’image de cette société virevoltante dont les excès et les lumières étourdissent et masquent la vérité et les désillusions. C’est avec impatience que j’attends ce nouveau tour de manège woodyallenien !

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    « De nombreux films de ce Deauville 2019 défient Trump » a ainsi annoncé le directeur du festival lors de la conférence de presse. Les films en compétition sont en effet chaque année le reflet des Etats d’Amérique et surtout de l’état de l’Amérique.  De ses colères aussi. L’année 2018, celle de l’après #MeToo, si la noirceur était aussi au rendez-vous, le pouvoir était pris par les femmes. Deux titres des films de la compétition étaient ainsi des prénoms féminins (Nancy et Diane) et six d’entre eux avaient pour personnages principaux des protagonistes féminines. Des femmes souvent condamnées par l’existence, engluées ou même enfermées dans leur quotidien, leur passé, confrontées à la solitude, à la maladie, à la mort, aux traumatismes…et même enfermées au sens propre et condamnées à mort dans le douloureux « Dead women walking ». Des femmes fortes et combattives qui s’emparaient néanmoins de leurs destins. Les films s’achevaient ainsi souvent par un nouveau départ (au sens propre). En route vers un lendemain peut-être plus joyeux. Une note d’espoir malgré tout. « Une Amérique où règne le désenchantement et la mélancolie, où l'espoir est tenace », comme l’avait très bien résumé la regrettée présidente du jury de la critique, l’enthousiaste Danièle Heymann. Le jury de la critique, lors de la cérémonie du palmarès, avait d’ailleurs également tenu à saluer « la quasi-parité de la compétition avec 6 films de femmes. »

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    Cette année 2019, Bruno Barde a d’emblée annoncé un festival féminin, non seulement dans les thématiques des films présentés mais aussi dans le jury. Deux femmes les président, Catherine Deneuve et Anna Mouglalis. Catherine Deneuve, qui se fait rare, présidera ainsi le jury. Elle succède ainsi dans ce rôle à une autre actrice de grand talent, Sandrine Kiberlain. Voilà qui place cette édition 2019 du Festival du Cinéma Américain sous le signe de l'élégance, du prestige, du glamour, et du talent donc. Tant de chefs-d’œuvre figurent dans sa filmographie qu'il me serait impossible de choisir entre ceux-ci parmi lesquels "Les parapluies de Cherbourg", "Le Dernier Métro", "Le choix des armes", "Hôtel des Amériques", "Les Demoiselles de Rochefort", Belle de jour", "Fort Saganne", "Drôle d'endroit pour une rencontre", "Un conte de noël", "Indochine", "Elle s'en va"... Dans l’article à lire, ici, je vous propose plusieurs critiques de films avec cette dernière et notamment celle du film "Les yeux de sa mère" de Thierry Klifa avec, en bonus, mon récit du déjeuner presse avec l'équipe du film (dont Catherine Deneuve) lors de sa sortie. 

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    L’intégralité de la carrière de Catherine Deneuve lui sera remise sur support numérique, grâce au partenariat avec l’INA, lors de l’ouverture du festival le vendredi 6 septembre. Encore un évènement à ne pas manquer !

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    Anna Mouglalis, quant à elle, présidera le jury  du Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation. Notons également que Anna Mouglalis est l'ambassadrice de la maison Chanel (nouveau partenaire officiel du festival) depuis de nombreuses années. Elle avait d’ailleurs interprété Coco Chanel dans « Coco Chanel & Igor Stravinsky » de Jan Kounen. 

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    Les femmes derrière la caméra seront aussi à l’honneur dans le cadre de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2019 avec 11 films réalisés par des femmes dont 6 en compétition mais aussi dans les prix remis et hommages puisque le prix du Nouvel Hollywood sera remis à Sophie Turner et puisque Kristen Stewart, Geena Davis et Sienna Miller recevront un Deauville Talent Award.  

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    Femme engagée, Geena Davis a par ailleurs créé en 2004 l’association See Jane qui lutte contre les représentations sexistes dans l’audiovisuel et les médias américains. Elle présentera le documentaire « This Changes Everything », qu’elle a produit, un documentaire à retrouver dans la section des « Docs de l’oncle Sam », film sur les disparités de genre à Hollywood. Y interviennent Meryl Streep, Sharon Stone, Jessica Chastain, Natalie Portman et Cate Blanchett.

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    Kristen Stewart recevra elle aussi un Deauville Talent Award 2019. Une soirée hommage aura lieu le vendredi 13 septembre, suivie de la première française de « Seberg » de Benedict Andrews. Kristen Stewart fut ainsi la première Américaine à décrocher un César, celui de la meilleure actrice dans un second rôle, pour son interprétation dans un film français,  « Sils Maria » d’Olivier Assayas ( encore une petite digression pour vous le recommander si vous ne l’avez pas encore vu :  un grand film  très ancré dans son époque, sa violence médiatique, un film sur l'étanchéité des frontières entre l'art et la vie, et l'implacable violence du temps qui passe. Un film au charme vénéneux, un jeu de miroirs et de reflets mélancolique, envoûtant et brillant au propre comme au figuré. Et réellement fascinant. Ou quand la vie devient un art... Et une révélation : Kristen Stewart, d'une justesse remarquable.). A l’occasion de sa venue seront projetés « Seberg » le biopic de l’actrice et « JT LeRoy » (à confirmer, celui-ci, annoncé en conférence, n'étant pas encore sur le site officiel). Synopsis de « Seberg » de Benedict Andrews : « Dans les années 1960, Jean Seberg, comédienne principale d'À bout de souffle et icône de la Nouvelle Vague, fut l'une des victimes du programme de surveillance COINTELPRO, mis en place par le FBI. Son engagement politique et romantique avec l'activiste des droits civiques Hakim Jamal fit d'elle une cible idéale qui permit au FBI de lancer une campagne de dénigrement à son encontre afin de discréditer le mouvement de revendications du Black Power. Jack Solomon, un jeune et ambitieux agent affecté à sa surveillance, ne pensait pas alors mettre sa carrière en danger... ».

    A l'occasion de l'hommage à Kristen Stewart seront projetés plusieurs films avec cette dernière dont les excellents "Café Society" et "Sils Maria" dont vous pouvez lire mes critiques, ici.

     

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    -Le Prix du Nouvel Hollywood sera cette année attribué à Sophie Turner. Succédant à Jessica Chastain, Ryan Gosling, Shailene Woodley, Paul Dano, Elle Fanning, Daniel Radcliffe, Elisabeth Olsen et Chloë Grace Moretz, Sophie Turner viendra recevoir le prix Nouvel Hollywood lors de cette 45ème édition du Festival. Celle qui est l’une des héroïnes de la série "Game of Thrones", diffusée en France sur OCS et en intégralité pendant le festival, est aussi l’héroïne d’un spin-off de la franchise X-Men. Elle viendra aussi à Deauville pour « Heavy » de Jouri Smit projeté le soir de la remise de son prix Nouvel Hollywood.

    -Le 3 septembre 2019 a été annoncé un hommage supplémentaire, à Johnny Depp. Le comédien  viendra présenter avec Mark Rylance, le film WAITING FOR THE BARBARIANS de Ciro Guerra le dimanche 8 septembre. Un hommage lui sera rendu à cette occasion.

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    Soucieux de rassembler tous les publics et de célébrer les 10 ans de Deauville Saison, la section consacrée aux séries, le Festival du cinéma américain de Deauville offrira en effet sur grand écran un « marathon » de plus de 70 heures de l’intégralité des 8 saisons de la série Game of Thrones. Les 73 épisodes de la série multi récompensée seront diffusés à raison d’une saison par jour du samedi 7 au samedi 14 septembre 2019. Cette projection est aussi une « manière de montrer la suprématie du grand écran » a souligné le directeur du festival lors de la conférence de presse. Entrée libre dans la limite des places disponibles, au Cinéma Morny.  Du 7 au 14 septembre 2019.

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    L’an passé, le festival avait par ailleurs déjà choisi de mettre en avant le talent de quatre femmes qui, toutes, par leurs choix exigeants et leurs parcours, témoignent d’une audace et d’une liberté qui font la force du cinéma indépendant contemporain dans toute sa diversité et sous toutes ses formes : Kate Beckinsale (Deauville Talent Award), Elle Fanning (Nouvel Hollywood), Mélanie Laurent, et Shailene Woodley (Nouvel Hollywood). » Il y eut aussi Sarah Jessica Parker, si lumineuse avec son « énergie unique et transgressive » comme l’avait souligné le Maire de Deauville. Les femmes étaient aussi à l’honneur dans les documentaires. Les films en compétition mettaient en scène des citoyens qui couraient après la liberté, l’émancipation, le droit d’exister simplement sans être discriminé, bien loin de l’American dream. Les films primés étaient pourtant pour la plupart parsemés de notes de poésie et de fantaisie, s’achevant le plus souvent par un regard ou un départ, bref un espoir opiniâtre… Espérons que l’espoir sera aussi au rendez-vous dans les 60 films gardés par le festival parmi les 300 films vus, avec 16 premiers films dont 9 en compétition sur 14, 36 nouveaux films et 11 sans distributeur.

    C'est aussi une femme qui recevra le prix littéraire Lucien Barrière cette année, l'écrivaine Rael DelBianco pour le roman "A sang perdu", le mercredi 11 septembre.

    Deauville reste une vitrine de prestige pour le cinéma américain qui représente 45% de part du marché français. Ainsi, en 2018, 576 films ont été produits aux États-Unis dont 469 films indépendants.  Bruno Barde a rappelé qu’ « Il n'y a pas de festival sérieux sans volonté politique, une volonté de soutenir la création » dont témoigne incontestablement le programme de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2019. Il a aussi rappelé la concurrence accrue notamment de Toronto et les crédos du festival :  « une politique d'élégance, de non vulgarité et de talent » déplorant que, aujourd’hui, « Les lois marketing prennent le pas sur les lois artistiques », ce qui explique l’absence de certains grands studios autrefois présents.

    Carine Fouquier, la directrice du CID, a  aussi rappelé quelques chiffres liés au Festival de Deauville : 15 jours montage et démontage,  80 mètres de tapis rouge, 170 personnes pour l’organisation dont 57 personnes uniquement pour la technique, 60000 festivaliers, 1 pass jour qui donne accès à 10 films, 5 tonnes de déchet (tri selectif, gaspillage alimentaire limité à 1%).

    Dans ce programme enthousiasmant, en plus des éléments annoncés ci-dessus, nous pouvons aussi noter :

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    -l’hommage à un habitué des planches, Pierce Brosnan déjà venu 3 fois (dont la venue a été confirmée dans la nuit qui précèdait la conférence de presse),

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    - « Wasp » Network d'Olivier Assayas  projeté en clôture du festival. Ce dernier viendra recevoir le samedi 14 septembre le Prix du 45ème Festival du Cinéma Américain de Deauville succédant à Jacques Audiard qui avait reçu le prix du 44ème festival pour « Les frères Sisters », conte à la fois cruel et doux dont le dénouement est ainsi aussi paisible que le début du film était brutal. Comme la plupart des films de cette sélection 2018, il s’achevait sur une note d’espoir. L’espoir d’une Amérique qui ouvre enfin les yeux, se montre apaisée et fraternelle. Si les frères Sisters, ces tueurs à gages sans états d’âme ont changé, qui ne le pourrait pas ? Tout est possible…Ajoutez à cela la photographie sublime de Benoît Debie, la musique d’Alexandre Desplat et vous obtiendrez un western à la fois sombre et flamboyant. Et d’une originalité incontestable. Mais revenons au prix du 45ème Festival.

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     « Il y a chez Olivier Assayas le plaisir du cinéma, du filmage et de sa ponctuation que l’on sent à chaque plan, chaque séquence et chaque scène. Une hélice d’avion, un vol, une perspective, un baiser, un travelling. Olivier applique parfaitement l’adage de Truffaut : un bon film est un film qui a un point de vue sur le monde et un point de vue sur le cinéma. Les deux sont respectés par le cinéaste. Dans la tradition des thrillers politiques, le montage rythme ici l’intrigue et devient vraiment partie prenante de la mise en scène comme un récit à la John Le Carré », déclare le Directeur du Festival Bruno Barde. Ce nouveau film tourné entre la Floride et Cuba, distribué prochainement en France par Memento Films est basé sur des faits réels survenus durant les dernières années de la guerre froide, Wasp Network offre un contrechamp aussi original qu’efficace à l’histoire américaine des liens entre Cuba et les Etats-Unis.
     Synopsis : « Début 1990. Un groupe de Cubains installés à Miami met en place un réseau d'espionnage. Leur mission : infiltrer les groupuscules anticastristes responsables d'attentats sur l'île. »

    -un événement qui fera parler et ravira les habitués du festival pour célébrer ses 45 ans : « un hommage très particulier à l'intelligence des jurés qui ont permis de découvrir de nouveaux talents, invités à revenir pour ce 45ème anniversaire. Le festival leur a donc demandé d'être là, le premier samedi. » Le « gratin du cinéma français » selon Bruno Barde sera alors présent sur scène. (cf photo au début de l'article) La liste est en effet impressionnante, l’occasion aussi peut-être de retrouver à Deauville le « président à vie » du festival, Vincent Lindon dont chaque passage sur scène a tant enthousiasmé les festivaliers.

    -Grand moment annoncé aussi avec la projection en Première du dernier film de Terrence Malick (en compétition dans le cadre du dernier Festival de Cannes), « Une vie cachée » qualifié par Bruno Barde de « chef-d’œuvre »,

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    -Parmi les films à ne pas manquer, en compétition, « The Climb » de Michael Angelo Covino, prix coup de cœur du Jury Un certain regard au dernier Festival de Cannes.  « The climb » est  "une comédie aux accents de Claude Sautet" selon Bruno Barde, voilà qui suscite d’autant plus mon intérêt... Synopsis : « Kyle et Mike sont deux meilleurs amis aux tempéraments très différents mais dont l'amitié a toujours résisté aux épreuves de la vie. Jusqu'au jour où Mike couche avec la fiancée de Kyle... Alors que l'amitié qui les lie aurait dû être irrémédiablement rompue, un événement dramatique va les réunir à nouveau. »

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    -La projection du prix d’Ornano-Valenti est toujours un grand moment. Souvenons-nous de la standing ovation à la fin des « Chatouilles » l’an passé. Vainqueur du prix du jury à Cannes, « Les Misérables » de Ladj Ly recevra cette année le prix Ornano-Valenti qui récompense un premier film français.

    -Le lundi sera projeté « Un film très engagé sur la condition de la communauté noire aujourd'hui qui ne s'arrange pas avec le gouvernement d'aujourd'hui aux USA », « sorte de 12 hommes en colère dans un commissariat » selon Bruno Barde. Voilà qui est prometteur !

    -Autre nouveauté cette année : des films seront projetés en copies restaurées dans la section « American heritage », une « nouvelle section qui continue le travail commencé avec les nuits américaines. » Au programme 6 films :

    - « Angel heart » de Alan Parker (1987)

    - « Hal Hartley – The long island trilogy » de Hal Hartley, en sa présence :

     « L’incroyable vérité » (1989)

    « Trust me » (1990)

    « Simple men » (1992)

    - « Miracle en Alabama » de Arthur Penn (1962)

    - « Rambo – first blood » de Ted Kotcheff (1982)

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    - En compétition, cette année comme ce fut souvent le cas dans cette section, les films mettront souvent des adolescents en scène. C’est le cas de : « Bull » de Annie Silverstein, « Ham on rye » de Tyler Taormina, « Knives and skin» de Jennifer Reeder, « Mickey and the bear » de Annabelle Attanasio, « Share » de Pippa Bianco. Un film nous transportera même au 17ème siècle, « Judy and Punch » de Mirrah Foulkes.

    On suivra aussi avec attention « Skin » de Guy Nattiv. Synopsis : « Un jeune homme désorienté, élevé par un groupe de skinheads suprémacistes blancs dont il est un illustre membre, décide de renoncer à toute haine et violence pour une nouvelle vie. Bien que soutenu par un activiste noir et la femme qu'il aime, trahir ceux qui lui ont tout donné, y compris la colère, le mènera dans une situation inextricable. Ou encore « Swallow » de Carlo Mirabella-davis : « Hunter semble mener une vie parfaite aux côtés de Richie, son mari qui vient de reprendre la direction de l'entreprise familiale. Mais dès lors qu'elle tombe enceinte, elle développe un trouble compulsif du comportement alimentaire, le Pica, caractérisé par l'ingestion d'objets dangereux. »

    A ne pas manquer également « The Lighthouse » de Robert Eggers, « l'histoire hypnotique et hallucinatoire de deux gardiens de phare sur une île mystérieuse et reculée de Nouvelle-Angleterre dans les années 1890 », avec Robert Pattinson et Willem Dafoe, qui était présenté à la Quinzaine des Réalisateurs. 

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    Nous suivrons également avec attention « The Peanut Butter Falcon » de Tyler Nilson, Michael Schwartz. Synopsis : « Zak, un jeune homme atteint de trisomie, s'enfuit de son foyer pour réaliser enfin son rêve : rejoindre l'école de catch de Salt-Water Redneck, une vieille gloire de ce sport, et devenir catcheur professionnel. Il rencontre Tyler, une petite frappe en cavale, qui va devenir son improbable coach et compagnon de route. Ils vont remonter ensemble les rivières, échapper à leur poursuivant, boire du whisky, rencontrer Dieu, attraper du poisson et convaincre Eleanor, une aide-soignante dévouée trimbalant ses propres démons, de les accompagner en chemin. »

    « The Wolf Hour » de Alistair Banks Griffin présente aussi un synopsis intrigant : « Juillet 1977. New York. June Leigh, ancienne romancière à succès en panne d'inspiration, est retranchée dans son appartement du Bronx. Alors que de violentes émeutes et pillages plongent la ville dans le chaos, June est harcelée par un mystérieux individu... »

    « Watch List » de Ben Rekhi sera également à suivre avec attention : « Contrainte d'élever seule ses trois enfants après le meurtre de son mari dans des circonstances mystérieuses, Maria plonge dans le monde interlope de Manille pour mener l'enquête, mais réalise qu'elle va devoir se confronter à sa propre noirceur pour permettre à sa famille d'être à l'abri. »

    Parmi les PREMIERES, nous ne manquerons pas :

    - « Une vie cachée » de Terrence Malick :  « Franz Jägerstätter, paysan autrichien, refuse de se battre aux côtés des nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Mais porté par sa foi inébranlable et son amour pour sa femme et ses enfants, Franz reste un homme libre. »

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    - « Waiting for the Barbarians » de Ciro Guerra avec pour intérprètes Gana Bayarsaikhan , David Dencik , Johnny Depp , Joseph Long , Robert Pattinson , Sam Reid , Mark Rylance , Greta Scacchi (projection le dimanche 8). Synopsis : « Dans un désert sans nom à une époque incertaine, un magistrat gère un fort qui marque la frontière de l'Empire. Le pouvoir central s'inquiète d'une invasion barbare et dépêche sur les lieux le colonel Joll, un tortionnaire de la pire espèce. Parmi les hommes et les femmes ramenés au fort et torturés, une jeune fille blessée attire l'attention du magistrat qui finit par contester les méthodes employées et prendre fait et causes pour les soi-disant barbares. »

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    - « Angry Birds : Copains comme cochons » de Thurop Van Orman

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    - « Charlie Says » de Mary Harron. Synopsis : « Une jeune diplômée est envoyée dans un pénitencier de Californie pour donner des cours à trois jeunes femmes complices des crimes de Charles Manson. Initialement condamnées à la peine de mort, leur peine est finalement commuée en peine de réclusion à perpétuité. La jeune femme devient alors le témoin des transformations personnelles des trois prisonnières qui prennent peu à peu conscience de la réalité de leurs crimes atroces. »

    - « Music of My Life » de Gurinder Chadha. Synopsis : « 1987, Angleterre. Javed, adolescent d'origine pakistanaise, grandit à Luton, une petite ville qui n'échappe pas à un difficile climat social. Il se réfugie dans l'écriture pour échapper au racisme et au destin que son père, très conservateur, imagine pour lui.  Mais sa vie va être bouleversée le jour où l'un de ses camarades lui fait découvrir l'univers de Bruce Springsteen. Il est frappé par les paroles des chansons qui décrivent exactement ce qu'il ressent. Javed va alors apprendre à comprendre sa famille et trouver sa propre voie… ».

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    DEAUVILLE TALENT AWARD

    Sienna Miller présentera « American Woman » de Jake Scott. Synopsis : « Une jeune adolescente disparaît mystérieusement dans une ville rurale de Pennsylvanie. Deb Callahan, sa mère de 31 ans qui travaille comme caissière dans un supermarché, se retrouve alors seule à élever son petit-fils encore bébé. Elle va devoir affronter ses errements passés pour se construire une nouvelle vie d'adulte. Mais sa quête est remise en question le jour où la vérité sur la disparition de sa fille éclate… »

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    PRIX DU NOUVEL HOLLYWOOD

    Sophie Turner présentera « Heavy », un thriller  et sera à l’affiche de l’intégrale de Game of Thrones. 
    Prix du Nouvel Hollywood remis à Sophie Turner le premier vendredi du festival.

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    "Heavy"  de Jouri Smit. Synopsis :  « Seven est un dealer mondain qui partage son temps entre ses clients de confiance et les soirées folles où s'amusent top-models et consommateurs de drogue. Il partage cette vie idyllique avec Maddie, le yin de son yang et son âme sœur. Jusqu'au jour où un ami d'enfance avec lequel il n'avait plus de contact refait surface et lui demande de l'aide. Au mépris du bon sens, Seven accepte en souvenir du bon vieux temps, ignorant qu'il va s'enfoncer dans une spirale infernale où personne ne sera épargné mais où tout le monde sera à blâmer. »

    Petite sélection parmi les DOCS DE L’ONCLE SAM  section qui, toujours, nous réserve des pépites :

    « Apollo 11 » de Todd Douglas Miller  (le dimanche 8) :

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    « Réalisé à partir d'images 70 mm inédites récemment découvertes et plus de 11 000 heures d'enregistrements audio, ce film documentaire plonge au cœur de la plus célèbre mission de la NASA et des premiers pas de l'Homme sur la Lune. Ce voyage en immersion aux côtés des astronautes et du centre de contrôle de la mission permet de vivre au plus près ces inoubliables journées et heures de 1969 lorsque l'humanité fit un grand bond en avant vers le futur. »

    -« 5B » de Paul Haggis  et Dan Krauss : « L'histoire de héros du quotidien, des infirmières et des membres du personnel soignant qui ont pris des mesures exceptionnelles pour réconforter, protéger et apporter des soins aux patients du premier service hospitalier consacré aux malades du sida aux États-Unis. L'histoire du service 5B est racontée avec émotion par ces infirmières et ces soignants qui l'ont bâti en 1983 au sein du San Francisco General Hospital, mais aussi par les patients, leurs proches et tous ceux qui se sont portés volontaires. Paul Haggis écrit le scénario de deux films récompensés par l'Oscar du meilleur film deux années de suite : Million Dollar Baby de Clint Eastwood (2004) et Crash (2005), qu'il a lui-même réalisé. En 2007, il écrit, produit et réalise Dans la vallée d'Elah, puis Les trois prochains jours (2008)."

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    - « Miles Davis: Birth of the Cool » de Stanley Nelson : « La vie et la carrière de l'immense musicien et icône culturelle Miles Davis, un compositeur visionnaire et innovateur qui défia toute catégorisation et incarna à lui seul le « cool ». Le fil conducteur de son existence a toujours été sa détermination sans failles à casser les codes, à se renouveler continuellement et à vivre intensément sa vie comme il le souhaitait. Il est devenu un monument de la musique au fil des années, mais aussi un artiste versatile avec qui il était difficile de vivre au quotidien, surtout pour ceux qui l'ont aimé le plus. »

    -« This Changes Everything » de Tom Donahue : « Ce documentaire révèle ce qui se cache derrière l'une des aberrations de l'industrie américaine du divertissement : la sous-représentation et la fausse représentation des femmes. Soutenu par des centaines d'histoires et de données accablantes, le film met en avant des décennies de discrimination à l'égard des femmes à Hollywood, derrière et devant la caméra. Plus important encore, il cherche et propose des solutions qui vont au-delà de l'industrie du cinéma et bien au-delà des frontières américaines. »

    -« Tout est possible » de John Chester :  « Le réalisateur John Chester et sa femme Molly décident de quitter Los Angeles pour transformer un terrain aride et usé en une ferme éco-responsable unique, à l'écosystème florissant et autorégulé : un défi qui présente beaucoup d'obstacles. Ce long, mais fascinant, processus pour vivre en harmonie avec la nature sera parsemé de réussites, mais également de rudes épreuves à traverser. Une ode à l'immense complexité de la nature et au cycle de la vie. »

    PRIX D’ORNANO VALENTI

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    « Les Misérables » de Ladj Ly :  « Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade anti-criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux « bacqueux » d'expérience, et découvrir rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu'ils se trouvent débordés lors d'une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes… ».

    LES JURYS EN IMAGES (source : Le Public Système Cinéma)

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    - Remarque : Chanel sera partenaire du festival pour la première fois cette année, preuve que le glamour et le chic seront plus que jamais au rendez-vous. Il n'y a rien de surprenant néanmoins à ce que Chanel soit partenaire de ce festival, les liens entre Chanel et Deauville mais aussi Chanel et le cinéma étant particulièrement étroits. C'est en effet à Deauville que Gabrielle Chanel ouvrit sa première boutique en 1913 (sous l'hôtel Normandy où figure d'ailleurs une plaque en sa mémoire). Et, l'an passé, un parfum nommé Paris-Deauville a été mis en vente par la marque, vente associée à une très élégante campagne de communication orchestrée par Chanel. Retrouvez mon article à ce sujet, ici.

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    -David Parré, directeur général du resort Barrière de Deauville, également présent à la conférence, de son côté a annoncé que cette année le Club 13 (ancien Regine’s) serait le « lieu incontournable after tapis rouge ». Par ailleurs, tous les clients du resort Barrière pourront suivre les cérémonies du festival sur la chaine 45, nouvellement créée pour l’évènement. Il a également annoncé des expositions au Normandy, au Casino, à l’hôtel Royal et des dîners d’ouverture et de clôture plus festifs et dynamiques.

    Je vous rappelle que, comme chaque année, et pour la 10ème année consécutive, en partenariat avec le CID (Centre International de Deauville, salle dans laquelle se déroule le Festival du Cinéma Américain), j’ai le plaisir de mettre en jeu 36 pass (valeur unitaire : 35 euros) pour cette 45ème édition du festival.  Le concours est à retrouver ici et vous pouvez participer jusqu'au 28 août à minuit et gagner de 1 à 9 pass par personne.

    Si vous hésitez encore à venir, retrouvez mon compte rendu de l’édition 2018, ici, et mon article bilan dans le magazine Normandie Prestige 2019 ou encore mes articles quotidiens publiés l’an passé pendant le festival dans le quotidien Paris-Normandie. Dans ces différents articles, vous trouverez quelques réponses aux questions du concours qui vous permet de remporter vos pass.

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    (Pour lire mon article complet sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2018 dans Normandie Prestige, retrouvez le magazine, présent dans tous les hôtels de Deauville).

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    Enfin, cette année pour la première fois, 9 films présentés en Compétition au Festival du cinéma américain de Deauville seront repris les samedi 21 et dimanche 22 septembre au Beau Regard. Le Beau Regard est un nouveau concept hybride situé Place Saint-Germain-des-Prés, union d’un restaurant, d’un cinéma de 208 places et bientôt d’un bar de nuit.  Programme : Samedi 21 septembre à 13h30 : MICKEY AND THE BEAR d’Annabelle Attanasio Samedi 21 septembre à 15h30 : WATCH LIST de Ben Rekhi Samedi 21 septembre à 17h30 : THE PEANUT BUTTER FALCON de Tyler Nilson et Michael Schwartz Samedi 21 septembre à 19h30 : SWALLOW de Carlo Mirabella-Davis Samedi 21 septembre à 21h30 : JUDY AND PUNCH de Mirrah Foulkes Dimanche 22 septembre à 13h45 : HAM ON RYE de Tyler Taormina Dimanche 22 septembre à 15h30 : SKIN de Guy Nattiv Dimanche 22 septembre à 18h : THE LIGHTHOUSE de Robert Eggers Dimanche 22 septembre à 20h15 : KNIVES AND SKIN de Jennifer Reeder  / Beau Regard Place Saint-Germain-des-Prés 75006 Paris

    La 44ème édition du festival fut riche d’instants magiques à commencer par l’inoubliable concert de Renaud Capuçon. Il y eut aussi le discours lyrique et inspiré en hommage à Morgan Freeman prononcé par Vincent Lindon, les standing ovations à la fin de certaines projections (Puzzle, Les Chatouilles…), la remise du prix du 44ème Festival aux Frères Sisters de Jacques Audiard et une clôture qui s’est achevée dans la bonne humeur comme celle qui a régné pendant ces dix jours sans un soleil irréel et étincelant. Riche d’instants magiques, à lire ce programme, cette 45ème édition le sera certainement aussi. Dreams are dreams…

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    Pour préparer au mieux votre séjour, rendez-vous dans la rubrique « Bonnes adresses » de mon blog consacré à Deauville, Inthemoodfordeauville.com. Vous en trouverez aussi sur mon blog Inthemoodforhotelsdeluxe.com.

    RECAPITULATIF DU PROGRAMME

     

    Compétition 2019

    Bull  de Annie Silverstein

    Ham on Rye  de Tyler Taormina

    Judy and Punch de Mirrah Foulkes

     Knives and Skin de Jennifer Reeder

     Mickey and the Bear de Annabelle Attanasio

     Port Authority de Danielle Lessovitz  

    Share de Pippa Bianco

     Skin de Guy Nattiv

     Swallow de Carlo Mirabella-davis

     The Climb de Michael Angelo Covino

     The Lighthouse de Robert Eggers

     The Peanut Butter Falcon de Tyler Nilson  | Michael Schwartz

     The Wolf Hour de Alistair Banks Griffin

     Watch List de Ben Rekhi

    Premières 2019

    American Woman  de Jake Scott

     Angry Birds : Copains comme...  de Thurop Van Orman

     Charlie Says  de Mary Harron

     Greener Grass  de Jocelyn Deboer  | Dawn Luebbe

     Heavy  de Jouri Smit

     Music of My Life  de Gurinder Chadha

     Seberg de Benedict Andrews

     Terre Maudite de Emma Tammi

     The Hummingbird Project  de Kim Nguyen

     Un jour de pluie à New York de Woody Allen

     Une vie cachée de Terrence Malick

     Waiting for the Barbarians de Ciro Guerra

     Wasp Network de Olivier Assayas

    Les Docs de l'Oncle Sam 2019

     5B de Paul Haggis  | Dan Krauss

     Apollo 11 de Todd Douglas Miller

     Making Waves: The Art of... de Midge Costin

     Memory – The Origins of... de Alexandre O. Philippe

     Miles Davis: Birth of the... de Stanley Nelson

     This Changes Everything de Tom Donahue  

    Tout est possible de John Chester

    Deauville Saison 10 | Game of Thrones

    NOUVEL HOLLYWOOD 2019

    Sophie Turner

    DEAUVILLE TALENT AWARD

     Pierce BROSNAN

    Comédien & producteur

    DEAUVILLE TALENT AWARD 2019

    Geena DAVIS

    Comédienne & productrice

    DEAUVILLE TALENT AWARDS 2019

    Sienna MILLER

    Comédienne

    DEAUVILLE TALENT AWARDS 2019

    2018 | American Woman

     Kristen STEWART

    Comédienne

    DEAUVILLE TALENT AWARD 2019

    2019| Seberg  

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    Je vous donne rendez-vous chaque jour à Deauville  dès le 6 septembre et le 15 septembre pour la cérémonie du palmarès en direct et pour savoir quel film succèdera à "Thunder road" de Jim Cummings, grand lauréat de l'édition 2018 .

    44ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 91

    Suivez-moi en direct sur les réseaux sociaux :

    -instagram (@sandra_meziere),

    -twitter (@Sandra_Meziere et @moodfdeauville)

    -et sur les pages Facebook d’Inthemoodfordeauville.com (http://facebook.com/inthemoodfordeauville) et d’Inthemoodforcinema.com (http://inthemoodforcinema.com).

    Sur mes blogs Inthemoodforcinema.com et Inthemoodfordeauville.com, vous pourrez retrouver le programme au fur et à mesure des annonces et bien sûr un compte rendu détaillé du festival.

    Et si vous voulez réserver dès maintenant votre pass au CID, vous le pouvez bien sûr également, ici.

     

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     Enfin, je remercie le CID pour ce partenariat renouvelé, et une pensée émue et toute particulière pour Caroline Kuntz de la Librairie "Jusqu'aux lueurs de l'aube" de Deauville disparue en juin dernier...

  • L'affiche du Dinard Film Festival 2019 : en direct ici du 25 au 29/09/2019

    British Film Festival 2019.jpg

    Très élégante et festive avec toujours une touche d'humour "so british", cette affiche de cette édition anniversaire du Dinard Film Festival 2019 qui vient d'être dévoilée, soit 20 ans déjà après ma participation à son jury lors de son édition 1999, alors une inoubliable 10ème édition !

    Le mot du créateur : "Pour cet anniversaire, nous avons imaginé une ambassadrice, un peu starlette, un brin festivalière, un soupçon séductrice… coiffée d’un hatcake qui saura satisfaire tous les gourmands du 7e art. Elle vous accompagnera tout au long du festival, vous faisant aussi bien découvrir la ville de Dinard que célébrer ce beau mariage franco-britannique autour du cinéma."

    Pour en savoir plus sur ce festival :

    -Retrouvez mon récit de cette édition 1999 dans le livre Flashback publié par le Festival lors de sa 20ème édition

    -Retrouvez aussi les très nombreux articles sur de précédentes éditions du festival depuis 1999 sur mon blog Inthemoodforcinema.com.

    -Enfin, retrouvez le festival dans une des 16 nouvelles de mon recueil "Les illusions parallèles" publié par Les Editions du 38, nouvelle qui se déroule intégralement dans le cadre du Festival du Film Britannique de Dinard.

    Et bientôt de nouvelles informations sur cette édition 2019 à lire sur Inthemoodforcinema.com et bien sûr sur le site officiel du festival DinardFilmFestival.fr.

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  • Champs-Elysées Film Festival 2018 : le programme

     

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    Je vous ai souvent parlé ici de cet enthousiasmant festival qui se déroule sur la "plus belle avenue du monde", dans la ville du septième art, un festival créé par et avec passion et maintenu à flots contre vents et marées par la  productrice, distributrice et exploitante  Sophie Dulac (exploitante notamment du remarquable cinéma L'Arlequin - situé rue de Rennes à Paris- que j'évoque également régulièrement ici), il y 7 ans. 

    J'ai eu le plaisir de faire partie du jury blogueurs du festival à ses débuts. Je consacre par ailleurs une des 16 nouvelles de mon recueil de nouvelles sur les festivals de cinéma Les illusions parallèles à ce festival au cadre et à l'atmosphère si romanesques (la nouvelle se déroule ainsi intégralement dans le cadre du Champs-Elysées Film Festival 2013).  Un festival qui aspire à faire rêver mais aussi à permettre au public de découvrir un cinéma indépendant (français et américain) grâce à une programmation exigeante en présence d'invités prestigieux.

    Champs-Elysées Film Festival 2018 2.jpg

    Au programme de cette édition 2018 :  une semaine de découverte des cinémas indépendants français et américains, du 12 au 19 juin avec plus de 60 films et près de 80 séances qui auront lieu dans toutes les salles de l’avenue des Champs-Élysées : au Balzac, au Gaumont Champs-Élysées, au Lincoln, au Publicis Cinémas et à l’UGC George-V.

    7ème année. 7. Le chiffre des contes. Voilà qui promet une édition magique comme le confirme son programme particulièrement riche et diversifié avec, notamment :

    - Tim Roth et Jennifer Jason Leigh,  comme invités d’honneur 

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    - John Cameron Mitchell présent pour l’ouverture avec How to talk to girls at parties et les réalisateurs David et Nathan Zellner qui feront la clôture avec leur film Damsel.
     

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    -Chloë Grace Moretz sera également présente pour accompagner l’avant-première du film Come as you are de Desiree Akhaven.
     

    Les master class du Champs-Elysées Film Festival 2018.jpg

    Je vous encourage vraiment à découvrir les masterclass du festival, toujours passionnantes à l'exemple de celle que je vous raconte ici, mémorable, de Bertrand Tavernier, en 2014.

    Champs-Elysées Film Festival .jpg

     
    Seront ainsi projetés :
     
    -6 longs métrages américains indépendants,

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    -6 longs métrages indépendants français,

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    -10 courts métrages indépendants américains,

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    -et 9 courts métrages indépendants français

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     en compétition pour les Prix du Public et les Prix du Jury.
     
    Tous les réalisateurs seront là pour aller à la rencontre du public.
     
    Serge Bozon présidera le jury des longs métrages avec, à ses côtés:
     
    · Naidra Ayadi, actrice et metteuse en scène ; 
    · Sébastien Betbeder, réalisateur ; 
    · Damien Bonnard, acteur ; 
    · Judith Chemla, actrice ; 
    · Pierre Deladonchamps, acteur ; 
    · Ana Girardot, actrice.
     
    Katell Quillévéré présidera le jury des courts métrages avec, à ses côtés:
     
    · Hubert Charuel, réalisateur ; 
    · Esther Garrel, actrice ; 
    · Christophe Taudière, responsable du pôle court métrage de France Télévisions ; 
    · Arnaud Valois, acteur. 
     
    Tous les soirs, sur l’avenue, se dérouleront des tapis rouges pour accueillir les avant-premières des films suivants :

     · COME AS YOU ARE de Desiree Akhaven, avec Chloë Grace Moretz et Sasha Lane, en première internationale. Avec la présence exceptionnelle de Chloë Grace Moretz et de la réalisatrice. Lundi 18 juin à 21h / Publicis Cinémas
     
    · C’EST QUI CETTE FILLE de Nathan Silver,  en première française, en présence de l’équipe du film.  Jeudi 14 juin à 20h30 / PublicisCinémas et Lundi 18 juin à 19h en VOSTANG / UGC George-V
     

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    · UNSANE de Steven Soderbergh, avec Claire Foy, en première française. Vendredi 15 juin à 21h30 / UGC George-V

    · PIERCING de Nicolas Pesce, avec Mia Wasikowska et Christopher Abbott, en première parisienne.  Samedi 16 juin à 22h / UGC George-V

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    La soirée d’ouverture commencera avec la projection du film How to Talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell en première parisienne et lancera cette semaine cinématographique au Gaumont Champs-Élysées. La soirée se poursuivra à la Maison du Danemark – Flora Danica, avec un showcase du groupe de punk FAIRE.

    La soirée de clôture se déroulera au Publicis Cinémas avec la projection du film Damsel de David et Nathan Zellner en leur présence et en première française, suivie d’une grande soirée à l’Élyséum avec les DJ sets d’Arnaud Rebotini, de French 79 et de Piège à garçon.
     

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    Cette septième édition vous fera également découvrir The Eyeslicer, série expérimentale créée pour initier le public à la création cinématographique américaine contemporaine la plus audacieuse et la plus innovante. Les dix épisodes de sa première saison seront présentés en première française. Du documentaire vérité à l’animation amateur, des chats voyageurs du temps aux albums photos hantés.. « Si ça semble trop bizarre pour Netflix, il y a des chances que ce soit The Eyeslicer ! »
     
    Pour la deuxième année consécutive, une série audacieuse de showcases fera la part belle à la nouvelle scène indé parisienne et permettra aux festivaliers de se retrouver tous les soirs sur le Rooftop du festival, la plus belle terrasse de Paris, pour écouter Radio Elvis, Raphaële Lannadère, Aloïse Sauvage, Tim Dup, Pépite, Vendredi sur Mer, et les DJ sets de John Cameron Mitchell, de Karl Planck et de Piège à garçon.
     
    Ce festival présente en plus l'avantage d'être très abordable et accessible à tous :
     
    TARIFS À LA SÉANCE
     
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    Tarif unique de 7 € par séance
    Tarif unique de 10 € pour les avant-premières et les masterclass
    Places en vente dans les salles participantes
     
    Ouverture (cérémonie + projection + soirée à la Maison du Danemark - Flora Danica + open-bar + showcase de FAIRE) : 35 € / 20 € pour les accrédités
     
    Clôture (cérémonie + projection + soirée à l’Élyséum + open-bar + DJ sets d’Arnaud Rebotini, French 79 et Piège à garçon) : 35 € / 20 € pour les accrédités
     
    La carte UGC illimité et le Pass Gaumont Pathé sont acceptés.

    ACCRÉDITATION ILLIMITÉE :
     
    49 € / 35 € pour les moins de 26 ans – Films en illimité pour toutes les sections – Accès au Lounge du festival – Accès au Rooftop du festival où se dérouleront les showcases et les DJ sets – Masterclass et rencontres en illimité
     
    Pour en savoir plus :
     
    cefilmfestival 002.JPG

    le site officiel du Champs-Elysées Film Festival

    la grille horaires du festival

    la page Facebook du Champs-Elysées Film Festival

    le compte twitter du Champs-Elysées Film Festival @CEfilmfestival

    le compte Instagram du Champs-Elysées Film Festival @champselyseesfilmfest

    mon compte rendu du Champs-Elysées Film Festival 2013

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    mon recueil de nouvelles avec une nouvelle au Champs-Elysées Film Festival

     

    Sandra Mézière au Champs-Elysées Film Festival.jpg

  • Festival du Cinéma Américain de Deauville 2018 : premières informations

    Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017 compte rendu.png

    Le festival cinématographique qui est pour moi l'incontournable et le plus cher à mon cœur, le Festival du Cinéma Américain de Deauville, en 2018, aura lieu du 31 août au 9 septembre au CID de Deauville. Ce sera sa 44ème édition.

    En attendant de partager ici les premières annonces concernant cette édition, retrouvez :

    Mon compte rendu de l'édition 2017 du Festival du Cinéma Américain de Deauville :

     

    Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017 compte rendu.png

     

    Le récit de mon séjour à l'hôtel Barrière Le Royal de Deauville pendant le 43ème Festival du Cinéma Américain :

    Hôtel Barrière Le Royal de Deauville.png

     Retrouvez ce même article sur mes autres blogs http://inthemoodfordeauville.com et http://inthemoodforfilmfestivals.com. 

  • Compte rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017

     

     

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    Un moment unique pour tous les amoureux de cinéma. Telle est la judicieuse devise du Festival du Cinéma Américain de Deauville qui figure chaque année sur son affiche. La sublime affiche 2017 rendait ainsi magnifiquement hommage à un des succès cinématographiques de cette année, « La La Land », et à son réalisateur Damien Chazelle qui prit son envol et fut couronné à Deauville en 2014 avec « Whiplash », une affiche  qui cette année nous invitait à la danse, à l’évasion, à faire valser les mouettes et les étoiles, qui invitait le 7ème art à être un pont entre deux pays séparés par l’Atlantique. Séparés aussi par des différences dont les films projetés dans le cadre de la compétition du festival savent, chaque année, si bien éclairer les ombres et les nuances. Le succès de « La La Land » s’explique pour moi par  la nostalgie d’une époque insouciante, l’utopie de revivre une période révolue où les spectateurs allaient au cinéma pour voir des "vedettes" synonymes de glamour interprétant des personnages sans aspérités (dont les noms sur l’affiche suffisaient à inciter les spectateurs à découvrir le film en salles), évoluant dans un monde enchanté et enchanteur à la Demy (sans les nuances de ses personnages), sans doute le besoin de légèreté (dans les deux sens du terme), sans doute la rencontre entre une époque troublée, sombre, cynique, et un mélo coloré, léger, lumineux. Comme un feu d'artifice qui nous éblouirait et, un temps, occulterait la réalité. C’est aussi ce qu’est un festival de cinéma. Ce qu’est CE festival de cinéma. Même si les films projetés nous ramenaient bien souvent à une âpre réalité, le festival, lui, est toujours une savoureuse bulle d’irréalité. Quoi de mieux que de voir ses journées rythmées par des séances de cinéma, a fortiori dans un cadre idyllique comme l’est Deauville ?

     

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    Un moment unique, ce festival l’a pour moi toujours été depuis mon véritable coup de foudre pour celui-ci, pour la ville qui l’accueille, il y a 25 ans de cela. Un coup de foudre pour Deauville et son Festival du Cinéma Américain qui a changé le cours de mon existence. Cette année n’a pas dérogé à la règle. Bien au contraire : cette édition a été particulièrement singulière pour moi. Chaque année, le plaisir est même décuplé de retrouver : la somptueuse et vertigineuse salle du CID au son incomparable (je vous mets au défi de ne pas sursauter lorsqu'y est projeté un thriller ou de ne pas être ému aux larmes en y entendant une musique mélodramatique dont la force est ainsi transcendée), la mélancolie des planches qui toujours me met paradoxalement en joie, cette sensation exquise de voir cinéma et réalité se confondre. Même 25 ans après, c’est toujours cette même réminiscence joyeuse de mon premier festival de cinéma à Deauville.

     

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    Cette édition 2017 avait aussi une saveur toute particulière pour moi puisque j’ai eu le plaisir d’y dédicacer mon premier roman « L’amor dans l’âme » (dont un chapitre se déroule d’ailleurs dans le cadre du Festival du Cinéma Américain de Deauville) et mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma « Les illusions parallèles » (dont deux nouvelles se déroulent d’ailleurs dans le cadre du festival en question), une dédicace qui a eu lieu à l’hôtel Barrière Le Normandy, là où furent tourner de mémorables scènes du chef-d’œuvre de Claude Lelouch « Un homme et une femme », un lieu et un film dont je parle d’ailleurs aussi dans les livres en question. La mise en abyme était donc parfaite. Etrange, déroutante, réjouissante aussi. L’occasion de belles rencontres (au premier rang desquelles Caroline la libraire de l’incontournable librairie deauvillaise Jusqu’aux lueurs de l’aube que je remercie à nouveau pour son soutien, vous pouvez d’ailleurs toujours y trouver les livres en question). L’occasion de joyeuses retrouvailles et surprises aussi.

    Retrouvez le bilan en images de cette séance de dédicaces en cliquant ici.

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    En préambule de ce compte rendu, je tiens donc à adresser quelques remerciements : aux équipes du CID en particulier Marie-Anne Blossier, Anne-Sophie Vivier et Jacques Belin pour l’accueil chaleureux et si professionnel, aux équipes de l’hôtel Barrière Le Royal au premier rang desquelles son directeur M.Casabo pour l’accueil princier, à la ville de Deauville pour l’écho donné à la dédicace, au groupe Barrière pour l’organisation, et aux médias qui ont donné une belle visibilité à la dédicace : France 3, le Pays d’Auge, Ouest-France, Paris Normandie, Passion Normandie, Radio Cristal, France Bleu Normandie. Je remercie aussi tous ceux qui se sont déplacés (parfois de loin) pour ce moment singulier et dont la présence m’a particulièrement touchée. Je n’oublierai pas non plus le restaurant La Cantine de Deauville -suivez leur page Facebook, ici, et retrouvez mon article au sujet du restaurant, là -, définitivement mon restaurant préféré (accueil et qualité irréprochables et rares) qui, cette année encore, a servi de camp de base et de décor à des débats enflammés et des dégustations toujours exquises et inventives.

     

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    ©Dominique Saint ( Un grand merci au talentueux photographe Dominique Saint pour cette séance photos. Suivez également Dominique sur Instagram @dominique.saint).

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    Au programme  du festival cette année, 60 films dont  14 films en compétition, 15 films en avant-première et  7 Docs de l'Oncle Sam mais aussi le prix d’Ornano-Valenti (qui récompense un scénario de film français), un prix littéraire, des séries, des conférences de presse… La diversité fait le sel de ce festival. Du cinéphile le plus exigeant au « simple » amateur de cinéma, tout le monde peut y trouver son bonheur. Là non plus, cette sélection 2017 n’a pas dérogé à la règle.

     

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    J’espère rattraper  les deux films en compétition que ma dédicace m’a contrainte à manquer mais aussi les documentaires de la section « Docs de l’oncle Sam » aux sujets passionnants et notamment la suite de « Une vérité qui dérange » (« Une suite qui dérange : le temps de l’action » de Bonni Cohen et Jon Shenk) mais aussi celui sur Cary Grant (« Cary Grant : de l’autre côté du miroir » de Mark Kidel). Comme chaque année, le festival nous a proposé une subtile alchimie entre les blockbusters, les films indépendants en compétition, les hommages et un prestigieux générique : Robert Pattinson, Antonio Banderas, Laura Dern, Woody Harrelson, Michelle Rodriguez, Darren Aronofsky, Jeff Goldblum...

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    Comme chaque année également la compétition (14 films étaient en lice cette année) nous permettait de dresser un état des lieux de l’Amérique contemporaine. L’an passé, le festival avait récompensé du Grand Prix « Brooklyn Village », huitième film d’Ira Sachs. En VO le film s’intitule Little Men, et s’il désigne les enfants, ces « petits hommes » désignent aussi les adultes du film, tels qu’ils sont dans le regard de leurs enfants, ou tels que chaque adulte reste finalement à jamais, portant simplement le masque de l’adulte mais demeurant aussi perdu, écartelé, et parfois démuni devant les difficultés de l’existence. Un film pudique, délicat, sensible avec des personnages humains, pas des super-héros mais des êtres faillibles et attachants écrits avec une extrême délicatesse, nuancés comme la vie. Je pourrais en dire tout autant du magnifique « The Rider » de Chloé Zhao couronné du Grand Prix 2017 qui illustrait une des thématiques récurrentes de cette édition : la difficulté de remonter en selle après un drame. La plupart des personnages des films en compétition de cette année étaient en effet hantés par un drame ou la mort, au propre comme au figuré, et en quête : de leur identité, d’un ailleurs, d’un sursaut. Des personnages en quête de repères.  Ce sont d’ailleurs davantage les personnages qui nous restent en mémoire que les scénarii des films, des personnages qui semblent  reliés par le fil invisible d’une douleur et d’une perte indicibles : l’inconsolable fantôme C (« A ghost story »), les pères et fils Bill et Wes Palet (« The Bachelors ») et leur deuil difficilement surmontable, le jeune Frankie (Beach Rats) en quête d’identité alors que son père est à l’agonie, Jerod (« Blueprint ») lui aussi en quête d’identité après le décès de son meilleur ami, la naïve et bienveillante Katie (« Katie says goodbye »), la jeune orpheline « Mary » de Marc Webb, «Dayveon dans « Stupid things » de Amman Abbasi, sans oublier les deux frères de « Gook » Eli et Daniel eux aussi rudement éprouvé… Des personnages attachants broyés par la vie qui, au dénouement des films, bien souvent partiront pour prendre un nouveau départ. Comme si la solution était ailleurs. Loin de cette Amérique blessée portant les plaies béantes de la violence, de l’intolérance, du racisme. Plus que des fictions, les films en lice étaient souvent le témoignage d’une réalité âpre. Ainsi, lors de la présentation de "Blueprint", le réalisateur nous a expliqué que le film était dédié à Curtis Posey, un des acteurs présent dans le film et décédé il y a quelques mois lors d’un règlement de compte entre gangs. «Nous avons tourné ce film dans le South Side de Chicago qui fait aujourd’hui les gros titres à cause du nombre de meurtres. On compte aujourd’hui soixante meurtres par mois. Nous avons tourné dans le ventre de la bête. Et pour vous donner une idée de la situation tragique dans laquelle nous sommes actuellement, depuis que le film a été tourné, nous avons perdu un des acteurs du film», a-t-il ainsi déclaré.

     

     

    Ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017 nous dressait ainsi le portrait d’une Amérique déboussolée, sans doute a fortiori après l’élection à sa tête d’un personnage déroutant (euphémisme). Au programme cette année, la violence subie par les différentes communautés ou entre communautés qui se replient sur elles-mêmes. Une Amérique communautaire en proie à la violence. Le Festival de Deauville plus que jamais se revendique et se différencie comme le révélateur et l’éclaireur du cinéma indépendant et des jeunes artistes, nous donnant à voir une autre Amérique, moins flamboyante que ce que laissaient autrefois voir les blockbusters qui y étaient projetés, avec la bannière étoilée flottant fièrement dans l’air au dénouement. Plus que jamais cette année, le cinéma nous dévoilait l’envers du décor de l’American dream, et même son échec. Une Amérique qui n’est pas un Eldorado mais au contraire une prison de violence dont les personnages (souvent attachants mais broyés par l’existence) ne rêvent que de s’échapper. Une Amérique pétrie de contrastes et contradictions dont les enfants doivent bien souvent renoncer à leurs rêves pour continuer à avancer. Des enfants confrontés très tôt à des responsabilités d’adultes, délaissés par des parents immatures, à l’image de cette Amérique qui abandonne ceux qu’elle a enfantés, ces rêveurs d’hier confrontés à la rude réalité, à leurs châteaux de verre qui ne sont que mirages ou qui s’écroulent pour reprendre le titre du splendide film de clôture. Si les films présentés en avant-première se distinguaient cette année par leur diversité (de thèmes, de décors, d’époques), ils mettaient souvent en avant le courage face à l’adversité, des destins hors du commun.

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    Ce festival 2017 a débuté par un divertissement réjouissant « Barry Seal : American traffic » de Doug Liman et s’est achevé par le plus beau film de cette 43ème édition : « Le château de verre » de Destin Daniel Cretton.  

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    Revenons d’abord en images sur les hommages et les conférences de presse de cette 43ème édition.

     
    LAURA DERN

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    Le 43ème Festival du Cinéma Américain de Deauville s’est ainsi ouvert avec un hommage à l’actrice Laura Dern qui a précédé la projection en avant-première  de « Barry Seal : American Traffic de Doug Liman . « Je suis très honorée d’être ici. C’est incroyable. La France est mon pays préféré », a déclaré cette dernière que vous avez bien sûr vue dans « Sailor et Lula » de David Lynch, dans « Jurassic Park », "Un monde parfait", "99 homes" (projeté et primé à Deauville) ou encore dans la troisième saison de "Twin Peaks" et  que vous verrez également dans le prochain "Star Wars".

    MICHELLE RODRIGUEZ

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    « Président à vie du festival » (ceux qui ont suivi les précédentes éditions comprendront), pour le plus grand plaisir des festivaliers, Vincent Lindon est revenu cette année rendre hommage à l’actrice Michelle Rodriguez qui, elle aussi, a pris son envol à Deauville. Comment oublier le percutant « Girlfight », Grand Prix de l’édition 1999

     «Je veux particulièrement remercier celle grâce à qui je suis ici. Elle a vu un monde très dur et violent, dirigé par les hommes et, plutôt que de se soumettre, elle a décidé de rejoindre le chaos, pleine d’entrain. Elle a saisi sa chance et affronté toutes ses peurs, avec la tête haute, en n’écoutant qu’elle-même. Cette jeune femme est mon guerrier intérieur - et elle est masculine. Mais elle a désormais décidé de poser les armes. Elle en a fini de combattre - du moins, physiquement. Il est temps d’explorer la profondeur de l’océan de la féminité. C’est quelque chose que j’ai ignorée pendant de nombreuses années mais c’est mon prochain voyage. Et j’espère que tous ceux qui m’appréciaient jusqu’à maintenant, resteront avec moi pour voir où cela nous emmène.»

     

    JEFF GOLBLUM

     

    ROBERT PATTINSON

     

     

    DARREN ARONOKFSY

     

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    WOODY HARRELSON

     

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    Photo ci-dessus ©Dominique Saint

    PRIX D’ORNANO-VALENTI

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     Comme chaque année, le prix d’Ornano-Valenti couronnait un premier film français. Ce prix est souvent l’occasion de découvrir des pépites du cinéma français parmi lesquelles « Le Bleu des villes » de Stéphane Brizé et Florence Vignon en 1999, « La petite Jérusalem » de Karin Albou en 2005, « Angèle et Tony » d’Alix Delaporte en 2010, « Les Garçons et Guillaume, à table ! » de Guillaume Galienne en 2013. Cette année le prix D’Ornano-Valenti a couronné JEUNE FEMME de Léonor Serraille

    Résumé : Un chat sous le bras, des portes closes, rien dans les poches, voici Paula, de retour à Paris après une longue absence. Au fil des rencontres, la jeune femme est bien décidée à prendre un nouveau départ. Avec panache.

    Ce premier long-métrage déjà lauréat de la Caméra d’or du Festival de Cannes 2017 est à l’image de son personnage principal, tantôt attendrissant, tantôt agaçant et en tout cas mené par une énergie folle et communicative (formidable Laetitia Dosch toujours à la frontière qui incarne cette fantasque et décalée Paula).  A l’image de sa première scène, cette jeune femme  hurle sa solitude. Paris sera le décor de son parcours initiatique pour s’y adapter et pour grandir. Un premier film attachant. Et finalement comme un écho aux films américains en compétition dans lesquels les personnages se débattent pour échapper à l’âpreté du quotidien.

     COMPETITION : retour sur les films les plus marquants de la compétition

    A GHOST STORY  de David Lower

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    Un homme décède et son esprit, recouvert d'un drap blanc, revient hanter le pavillon de banlieue de son épouse éplorée, afin de tenter de la consoler. Mais il se rend vite compte qu’il n’a plus aucune emprise sur le monde qui l’entoure, qu’il ne peut être désormais que le témoin passif du temps qui passe, comme passe la vie de celle qu’il a tant aimée. Fantôme errant confronté aux questions profondes et ineffables du sens de la vie, il entreprend alors un voyage cosmique à travers la mémoire et à travers l’histoire.

    INTERPRÉTATION |  Casey Affleck (C), Rooney Mara (M), Will Oldham (le pronostiqueur/the prognosticator)

    Tout festival qui se respecte possède son film qui divise les festivaliers. Certains ont crié au chef-d’œuvre, d’autres au film prétentieux et indigeste. Cette année à Deauville le film qui divise fut « A ghost story ». Ce film illustrait au propre comme au figuré la thématique récurrente de la compétition, celle de personnages hantés par un drame ou un deuil. Il est C. Elle est M. C meurt dans un accident de voiture et devient un fantôme. Le temps passe. Les sentiments persistent. La douleur du manque aussi. Il ne s’agit pas ici d’un film fantastique ou d’un film d’horreur comme pourrait nous le laisser croire le pitch mais d’un conte poétique et philosophique sur le deuil, l’absence, l’éphémère et l’éternel. L’impression d’étirement du temps est renforcée par le format 4/3, par de longs plans fixe, par une utilisation malicieuse des ellipses et de la profondeur de champ comme dans ce plan séquence lorsque M est filmée non pas au centre, mais sur le côté, assise par terre, mangeant une tarte entière, plantant avec virulence sa fourchette dans son assiette, et engloutissant la tarte jusqu’à l’écœurement. M est devenue aussi comme un fantôme d’elle-même, désincarnée, frappée par l’absurdité ineffable du deuil. Les réactions de rejet des festivaliers (certains) illustraient finalement parfaitement ce besoin de zapper, d’oublier, de passer rapidement à autre chose dont le film reflétait la crainte, celle du personnage principal. La photographie d’Andrew Droz Palermo, et la musique signée Daniel Hart procurent une beauté évanescente et envoûtante à certaines scènes et un supplément d’âme à ce film inclassable qui remuera les entrailles de quiconque aura été hanté par un deuil et la violence indicible de l’absence. Quasiment sans dialogue à l’exception d’un long monologue, ce film à défaut de vous séduire « vous hante » comme l’a résumé Danièle Heymann, présidente du jury de la critique.

    Lauréat ex-aequo du Prix du jury de Michel Hazanavicius, du prix de la critique et du prix du jury de la révélation présidé par Emmanuelle Bercot, si « A Ghost story » a divisé les festivaliers, il a emporté l’adhésion des différents jurys. En salles en France le 20 décembre 2017.

    BROOKLYN YIDDISH un film de Joshua Z. Weinstein (1er film)

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    À Borough Park, le quartier juif ultraorthodoxe de Brooklyn. Suite au décès de son épouse, Menashé, un modeste employé d’une épicerie de quartier, tente difficilement de joindre les deux bouts et de se battre pour obtenir la garde de leur jeune fils, Ruben. La tradition hassidique lui interdit de l’élever seul. Quand le grand rabbin lui accorde de passer une semaine avec son fils, Menashé saisit cette occasion pour prouver qu’il peut être un bon père tout en respectant les règles religieuses de sa communauté.    INTERPRÉTATION  Menashe Lustig (Menashé), Ruben Niborski (Ruben), Yoel Weisshaus (Eizik), Meyer Schwartz (le rabbin/the rabbi)

    «Il y a un dicton yiddish qui dit qu’on ne peut pas tuer un cochon de façon casher. Et cela s’applique tellement au film que j’ai fait, d’abord parce que j’ai fait un film sur la foi sans être un homme de foi, ensuite parce que le film parle d’une communauté qui ne veut pas être filmée et, enfin, parce que j’ai fait ce film dans une langue, le Yiddish, que je ne parle pas. Alors il est vrai qu’on ne peut pas tuer un cochon de façon casher mais ce film est ma façon d’essayer» a ainsi déclaré son réalisateur pour présenter le film avant la projection.  Tout comme « A ghost story », « Brooklyn Yiddish » était hanté par une absence, celle de l’épouse de Menashe, la mère de Ruben. Au contraire du théorique et lyrique « A ghost story », « A brooklyn Yidish », avec une rigueur presque documentaire, nous ancre dans une réalité, celle d’une communauté très méconnue et refermée sur elle-même avec ses codes, ses lois, sa hiérarchie. C’est ainsi selon ces codes que Menashe se voit retirer la garde de son fils. Ainsi l’a décidée l’autorité religieuse qui estime qu’une femme doit participer à l’éducation de son fils. Pas de surenchère, pas d’effets, pas de climax ni même de dénouement dans ce film qui est avant tout la chronique d’un homme attachant éprouvé par le deuil et qui doit faire face à un conflit intérieur après le décès de sa femme. Le film a ainsi été tourné dans la langue yiddish alors que le réalisateur n’en connaissait pas un seul mot avec des comédiens non professionnels n’ayant « pas demandé l’autorisation à leurs rabbins pour tourner ».

    GOOK de Justin Chon (2ème film)

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    Eli et Daniel, deux frères d’origine coréenne, gèrent un petit magasin de chaussures pour femmes situé dans un quartier majoritairement afro-américain de Los Angeles. Ils se lient d’une amitié profonde et improbable avec Kamilla, une jeune fille âgée de seulement onze ans. Un jour, les tensions raciales entre communautés atteignent leur paroxysme et des rixes – les tristement célèbres émeutes de 1992 – éclatent dans la ville. En cherchant à protéger le magasin, ce sont les notions mêmes de famille, de rêves et d’avenir que le trio va devoir être amené à reconsidérer.    INTERPRÉTATION  Justin Chon (Eli), Simone Baker (Kamilla), David So (Daniel), Curtiss Cook Jr (Keith), Sang Chon (Mr. Kim), Ben Munoz (Jesus)

    Là aussi, avec une précision quasi documentaire, « Gook » nous immerge dans une autre communauté, cette fois le quartier de Paramount à L.A en avril 1992, le jour où de violentes émeutes éclatent suite à la décision de justice de déclarer les policiers non-coupables d’une agression sur un jeune noir, Rodney King. Ce sont deux frères d’origine coréenne, Eli et Daniel, sur lequel le réalisateur braque sa caméra ainsi qu’une jeune fille noire de onze ans, Kamilla, qui préfère les aider à la boutique plutôt que d’aller à l’école. « Gook » est un film de contrastes. Pas seulement entre le noir et le blanc pour lequel le cinéaste a opté. Contraste entre la candeur, la naïveté des scènes entre Kamilla et les deux frères qui se chamaillent tels des enfants. Et la violence qui les environne. Contrastes entre la gaieté de leurs danses et les agressions verbales. Contrastes entre les rêves (Daniel rêve se rêve en chanteur de RnB) et la réalité (il finira par jeter sa démo car en toile de fond figurent des aboiements de chien). C’est finalement là aussi un deuil du passé qui a divisé ces deux communautés. Un autre les réunira. Entre les deux une tranche de vie et des personnages bouleversants brillamment interprétés.

    KATIE SAYS GOODBYE un film de Wayne Roberts (1er film)

     

    Katie, une jeune serveuse au cœur d’or, habite dans le Sud-Ouest américain et rêve d'une nouvelle vie à San Francisco. Elle vit ses premières amours et se révèle d’une honnêteté désarmante. Son empathie compulsive envers les autres fait d’elle une proie facile, et ce sont ceux qu'elle aime le plus au monde qui mettront à rude épreuve la ténacité et l’innocence qui la caractérisent.    INTERPRÉTATION  Olivia Cooke (Katie), Christopher Abbott (Bruno), Mireille Enos (Tracey), Mary Steenburgen (Maybelle), Jim Belushi (Bear), Chris Lowell (Dirk), Nate Corddry (Mr. Daniels), Natasha Bassett (Sara), Keir Gilchrist (Matty)

    Katie, avec ses boucles blondes juvéniles, son visage souriant, ses grands yeux brillants et naïfs, sa panoplie rose,  elle aussi rêve d’un ailleurs plus coloré malgré l’âpreté de l’univers dans lequel elle évolue. Katie elle aussi continue à croire en l’ « American dream » même si elle en symbolise l’échec. Oui, elle croit  Katie. Elle croit dur comme fer qu’elle va s’en sortir. Que les lendemains seront meilleurs. Elle croit en la bonté de l’être humain, aussi.  La réussite tient avant tout dans ce personnage atypique, attachant (encore), bienveillant, généreux, optimiste envers et contre tout et tous. Katie aussi est un contraste vivant. Elle vit dans un mobile home avec une mère qui passe son temps à boire et à batifoler avec le mari de la voisine. Katie vend son corps. Elle rêve pourtant du coup de foudre et est persuadée de de trouver le grand amour en la personne de celui qu’elle considère comme « le plus bel homme qu’elle ait jamais vu » (Christopher Abbott également en compétition dans « Sweet Virginia », sorte d’armoire à glace impassible qui dissimule un sombre passé et qui a pour seul objectif dans la vie d’ « éviter les ennuis »). Elle vit au milieu de nulle part, dans un lieu anachronique et sans espoir, baignée d’une lumière d’été, d’une douceur mensongère. Elle rêve de refaire sa vie à San Francisco. Olivia Cooke incarne brillamment (elle EST même) cette candide jeune femme au visage enfantin et donne corps et âme à la saisissante dichotomie entre ses rêves et la réalité, sa vie sordide et la bienveillante naïveté avec laquelle elle la regarde, et avec laquelle elle regarde ceux qui l’entourent, allant jusqu’à se sacrifier pour eux. Le dénouement est d’une émotion et d’une force saisissantes et étourdissantes. Celles du fracas entre le rêve et la réalité. Choc brutal et vertigineux. Avant l’au revoir salutaire. Un personnage qui vous « hante » longtemps après le générique de fin.

    SWEET VIRGINIA de Jamie M. Dagg ( 2ème film)

     

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    Sam, un ancien champion de rodéo, mène une vie rangée dans une petite ville de l’Alaska. Il se lie d’amitié avec un nouveau venu, sans savoir que le jeune homme est responsable des récents actes de violence survenus dans la bourgade. L’entourage de Sam, ses proches comme ses employeurs, contribuent à briser l’équilibre qui était celui de cette communauté. Le héros fatigué va alors devoir affronter ses démons d’hier et d’aujourd’hui afin de mettre hors d’état de nuire cet imprévisible prédateur.      INTERPRÉTATION  Jon Bernthal (Sam Rossi), Christopher Abbott (Elwood), Imogen Poots (Lila McCabe), Rosemarie DeWitt (Bernadette Barrett), Odessa Young (Maggie Russell)

    Dans « Sweet Virginia » dans lequel on retrouve aussi Christopher Abbott (là encore dans un rôle pour le moins inquiétant) et la violence latente que son personnage charrie avec lui, certains sont prêts à tout pour échapper à un quotidien étouffant d’une petite ville (filmée comme un cadre oppressant dans lequel chacun joue un rôle et dissimule de sombres secrets. Un film qui vaut avant tout pour son ambiance (une indéniable « gueule d’atmosphère »), sa tension constante, son portrait de l’Amérique profonde où errent des âmes blessées et esseulées, et la première scène impressionnante de maîtrise davantage que pour le dénouement pas forcément à la hauteur de ce film prenant à la frontière des genres entre drame, chronique sociale, western moderne et film noir.

    THE BACHELORS de Kurt Voelker (2ème film)

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    Suite au décès prématuré de son épouse, Bill accepte un poste d’enseignant dans un lycée privé à l’autre bout du pays où il déménage avec son fils de dix-sept ans. Ils vont chacun faire la rencontre d’une femme singulière qui va les aider à reprendre goût à la vie et à l’amour.    INTERPRÉTATION J. K. Simmons (Bill Palet), Josh Wiggins (Wes Palet), Julie Delpy (Carine Roussel), Odeya Rush (Lacy Westman), Kevin Dunn (Paul Abernac

    Là aussi comme dans de nombreux films de cette compétition, la mort rode et hante, en l’espèce Bill et son fils Wes éprouvés par la perte de leur épouse et mère. Aux antipodes de son rôle dans « Whiplash », J.K. Simmons incarne à la perfection ce professeur qui peine de plus en plus à donner le change face à la douleur indicible de la perte de son épouse. Baigné d’une douce lumière, de bienveillance,  et de bons sentiments « the Bachelors » nous saisit par la justesse de l’interprétation et le regard tendre porté sur ceux qui tentent d’avancer malgré les blessures insurmontables de la vie.

    THE RIDER de Chloé Zhao ( 2ème film)

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    Brady, un jeune cow-boy, entraîneur de chevaux et étoile montante du rodéo, voit sa vie basculer après un tragique accident de rodéo. On lui annonce alors qu’il ne pourra plus jamais faire d’équitation. De retour chez lui, il est confronté au vide qu’est devenue sa vie : celle d’un cow-boy qui ne peut désormais ni faire de rodéo ni même monter à cheval. Pour reprendre son destin en mains, Brady se lance alors dans une quête identitaire en cherchant à comprendre ce que c’est vraiment qu’être un homme au cœur même de l’Amérique.     INTERPRÉTATION Brady Jandreau (Brady Blackburn), Tim Jandreau (Wayne Blackburn), Lilly Jandreau (Lilly Blackburn), Lane Scott (Lane Scott), Cat Clifford (Cat Clifford

    Brady lui aussi vit avec une blessure à vif, physique et morale. Lui aussi a vu ses rêves, son « American dream », se briser.  Brady Jandreau, qui joue son propre rôle aux côtés de sa famille et de ses amis est vraiment une jeune star du rodéo qui a vu sa vie basculer suite à un accident et cette véracité renforce bien sûr l’émotion qui émane de chacun des plans.

    Ici pas de super héros, pas de grandiloquence, pas de chevauchées fantastiques aux sanglots longs des violons, mais un homme à terre qui essaie de trouver la voie à emprunter pour se relever et continuer à avancer. Comme il le dit lui-même, là où un animal aurait été abattu lui est « obligé de vivre ». Meurtri mais combattif.  Les scènes d’une beauté et simplicité bouleversantes s’enchainent pour dresser le portrait d’un homme que la réalisatrice regarde avec beaucoup d’humilité et de bienveillance aussi éloignée soit-elle (à l'origine du moins) du Dakota du Sud où le film est tourné.

    Après s’être immergée durant quatre ans dans une réserve amérindienne du Dakota du Sud pour réaliser « Les chansons que mes frères m’ont apprises », la réalisatrice pose ainsi à nouveau sa caméra dans cet Etat, à nouveau dans la réserve indienne de Pine Ridge. Après s’être intéressée aux Indiens, elle se penche cette fois sur ces Cowboys d’une autre Amérique, sans éclat, sans flamboyance, sans rutilance, qui combattent pour survivre. Chloé Zhao elle aussi revisite le western faisant du décor un personnage à part entière. Sa caméra caresse et sublime les corps de ces cowboys qui « chevauchent la douleur », qui bravent la nature.

    A l’image du personnage de Katie dans « Katie says goodbye », Brady doit faire face à un avenir sans espoir, à un parent immature, et lui aussi incarne de nombreux contrastes à l’image de cette Amérique pétrie de contradictions. La violence de l’arène dans laquelle il évolue contraste avec la tendresse dont il fait preuve avec sa jeune sœur handicapée ou son ami victime d’un accident de rodéo (ces scènes ne sont jamais voyeuristes ou larmoyantes mais pleines de sensibilité). Les immenses plaines évocatrices de liberté contrastent avec la blessure et l’arène qui l’enferment. Et c’est en renonçant au rodéo que le cowboy va devenir un homme…

    Chloé Zhao réussit un film plein de délicatesse et de subtilité sur un univers a priori rude et rugueux. Entre documentaire et drame intimiste, son film  dresse le portrait poignant d’un personnage qui apprend à renoncer dont la force vous accompagne bien après le générique de fin et qui vous donnera envie de continuer à avancer et rêver envers et contre tout.

    Le jury qui lui a attribué le grand prix a salué sa poésie et son humanité. Mon coup de cœur de cette compétition 2017.

    LES PREMIERES

    GOOD TIME de Josh & Benny Safdie

     

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    Un braquage qui tourne mal, Connie réussit à s’enfuir mais son frère Nick est arrêté. Alors que Connie tente de réunir la caution pour sortir son frère de prison, une autre option s’offre à lui : le faire évader. Dans les bas-fonds de New York, commence alors une longue nuit sous adrénaline.    INTERPRÉTATION | CAST Robert Pattinson (Connie), Benny Safdie (Nick), Jennifer Jason Leigh (Corey), Buddy Duress (Ray), Barkhad Abdi (Dash), Taliah Webster (Crystal)  

    Suite à l’hommage à Robert Pattinson (cf vidéos en haut de cet article), était projeté en avant-première ce film des frères Safdie, également en compétition du dernier Festival de Cannes où j’avais eu le plaisir de le découvrir. Ce fut d’ailleurs jubilatoire de le revoir à Deauville dans la salle du CID dans laquelle le son est enveloppant et exceptionnel, celui-ci étant finalement l’acteur principal du film. A ceux qui n’auraient pas vu « Cosmopolis » (d'ailleurs projeté à Deauville) et «Maps to the stars » et qui douteraient encore du talent de Robert Pattinson (l’autre acteur principal donc), je leur recommanderais de voir ce film dans lequel, méconnaissable, il crève littéralement l’écran

    Le film démarre fort en nous captivant et en capturant même notre attention. Un jeune déficient mental est ainsi interrogé par un psychiatre, enfermé : dans le cadre, dans son bureau, par les questions que le psychiatre lui assène et qui ne lui laissent pas le temps de respirer. Mais soudain son frère, Connie, débarque et lui ordonne de partir. On les retrouve ensuite lors d’un braquage qui va mal tourner. Connie lui aussi aspire à une vie meilleure, à défaut de vivre un American dream. Et à partir de cette seconde, une fois sortis du cadre du bureau, vous non plus, vous n’aurez plus vraiment le loisir de respirer, embarqués dans cette course contre la montre enivrante.

    Ce film truffé d’influences vaut avant tout le déplacement pour la prestation impressionnante de Pattinson qui incarne ce jeune voyou hâbleur et altruiste, pour une bande sonore et musicale (signée Daniel Lopatin alias Oneohtrix Point Never) omniprésente, obsédante et envoûtante qui accompagne la course folle et effrénée du malfrat, qui exacerbe cette tension constante et ce sentiment d’urgence, pour les personnages cabossés qu’il croise dans sa fuite finalement plus importants que l’enjeu que nous oublierions finalement en chemin.

     Un divertissement vrombissant, un film tragico-comique à voir pour la prestation de son acteur principal, pour se laisser envahir par cette bande son sans répit, et pour cette errance nocturne, ce cauchemar bleuté dans un New York qui devient un labyrinthe inextricable et qui vous hypnotise et scotche à votre siège jusqu’à la respiration finale et un nouvel élan de liberté. Un film de sensations grisantes, une expérience à vivre…

    LA FEMME DU GARDIEN DE ZOO de Niki Caro  | Jeff Abberley

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    Jan et Antonina Zabinski dirigent le zoo de Varsovie quand éclate la Seconde Guerre mondiale. Les animaux sont tués sous les bombardements, envoyés à Berlin ou servent de gibier aux officiers allemands. Jan et Antonina se mettent alors à élever des porcs – officiellement pour les troupes, officieusement pour nourrir les habitants du ghetto. Ils profitent surtout d’un réseau de souterrains reliant les cages entre elles pour y cacher des juifs et les aider à quitter le pays.    INTERPRÉTATION | CAST Jessica Chastain (Antonina Zabinski), Daniel Brühl (Lutz Heck), Johan Heldenbergh (Jan Zabinski), Michael McElhatton (Jerzyk), Iddo Goldberg (Maurycy Fraenkel), Efrat Dor (Magda Gross), Shira Haas (Urszula)

    Dommage que ce film historique poignant et passionnant projeté en avant-première n’ait pas de sortie prévue en salles.  Il est inspiré du livre de Diane Ackerman qui lui-même s’appuie sur les mémoires d'Antonina Zabinska (Jessica Chastain dans le film) et qui raconte comment ce couple de Polonais sauva trois cents juifs de la pendant la Deuxième Guerre mondiale, en les cachant dans un zoo. Le mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem a d’ailleurs honoré le couple Zabinski du titre de Justes parmi les nations.

    Sans doute certains ironiseront-ils sur le classicisme de ce beau film à la mise en scène discrète et élégante. Certaines histoires nécessitent juste d’être racontées sans effets de style parce qu’il est important qu’elles existent, qu’elles soient immortalises, qu’elles échappent  à l’écoulement vorace du temps. D’autres lui ont reproché que la violence et la barbarie restent la plupart du temps hors champ. Mais elle l’est aussi pour Antonina à travers le regard de laquelle nous vivons la majeure partie de cette histoire. Elle n’en est d’ailleurs pas moins forte. Le danger est en effet toujours présent puisque les Allemands sont déployés sur le zoo, au-dessus même du lieu où sont dissimulées les familles juives persécutées.  Lutz Heck incarné par Daniel Brühl, zoologiste allemand qui devient rapidement soumis au régime nazi accepte que le zoo soit converti en ferme porcine pour le charme d’Antonina auquel il est particulièrement sensible. Ce personnage apporte, par sa complexité, de l’épaisseur et de l’ambivalence au film et à chacune de ses scènes avec Antonina nous retenons notre souffle.

    Très éloignés de films beaucoup plus âpres sur l’holocauste comme « Le fils de Saul » ( même si là aussi l’utilisation du son, de la mise en scène étouffante, du hors champ, du flou suggéraient plus l’horreur ineffable –en l’occurrence celle des camps- qu’elle ne la montrait, ce qui nous la faisait d’ailleurs appréhender avec plus de force encore que si elle avait été montrée), « La femme du gardien de zoo » est une belle ode au courage face à la barbarie qu’il est toujours bon de ne pas oublier quand l’amnésie de l’Histoire en menace certains. Et un plan des cendres du ghetto ou un plan d’une petite fille terrorisée sont parfois plus parlants que n’importe quelle violence montrée frontalement. Jessica Chastain est parfaite pour incarner cette femme courageuse et bienveillante pour laquelle : « C’est sans doute pour cela que j’aime autant les animaux. En les regardant dans les yeux on sait exactement ce qu’il y a dans leur cœur ».

    LA PROMESSE de Terry George

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    Alors que la Première Guerre mondiale se profile à l’horizon, le puissant empire ottoman est en plein effondrement. Constantinople, la capitale autrefois prospère et rayonnante des rives du Bosphore, est sur le point d’être anéantie. Michael Boghosian arrive dans cette cité cosmopolite afin d’y suivre des études de médecine et de retourner ensuite dans son village natal de Siroun, au sud de la Turquie. Le reporter Chris Myers est également en ville pour couvrir l’actualité politique, mais aussi pour veiller sur Ana, une artiste arménienne qu’il accompagne depuis Paris et dont il est tombé amoureux. Le jour où Michael rencontre Ana, dont il partage les mêmes origines, l’attirance réciproque est immédiate, créant une rivalité entre les deux hommes. Alors que les Turcs s’allient aux Allemands et que l’empire se retourne violemment contre ses propres minorités ethniques, tous les trois se voient forcés de mettre leurs amours contrariées entre parenthèses afin de pouvoir rester en vie.  INTERPRÉTATION Oscar Isaac (Michael Boghosian), Charlotte Le Bon (Ana), Christian Bale (Chris Myers), Daniel Gimenez Cacho (le père/Father Andreasian), Shoreh Aghdashloo (Marta), Abel Folk (Harut), Andrew Tarbet (le pasteur/Pastor Merril), Angela Sarafyan (Maral), Jean Reno (l’amiral/Admiral Fournet)

    A nouveau ici il est question de guerre, de bravoure et de trio amoureux. Moins que de la rancœur et de la jalousie, il est aussi question du comportement de chacun face à la barbarie. Témoigner ? Fuir ? Rester ? Aider ? Ce film au souffle épique et romanesque indéniable, plus qu’une histoire d’amour, nous raconte la fin d’une époque, d’un monde, un génocide rarement montré à l’écran, a fortiori dans une grosse production hollywoodienne. Et même s’il ne possède pas le génie et la subtilité des épopées romanesques de David Lean, ce drame historique a au moins le mérite de relater ce génocide abominable. Après « Hôtel Rwanda » le réalisateur braque donc à nouveau sa caméra sur un drame historique passé sous silence avec pour objectif de divertir tout en faisant passer un message politique. Le film est parcouru de nombreuses maladresses (dans l’interprétation, dans l’écriture) et même si ce mélo historique, épique et romanesque manque un peu de sel et de nuances pour emporter complètement notre adhésion, il possède tous les ingrédients qui lors du dénouement suscitent notre émotion, au-delà de la raison et de la lucidité sur ses failles et défauts : l’histoire d’amour contrariée par la monstruosité humaine, les faits historiques réels et effroyables, les héros partagés entre amour, intégrité et devoir, la courageuse héroïne, la musique emphatique, les décors grandioses.

    THE MUSIC OF SILENCE de Michael Radford

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    Amos Bardi a reçu un don à la naissance – une voix divine qui lui permet de chanter à merveille – mais il a aussi de très graves problèmes de vue qui le rendent presque aveugle. Malgré de nombreuses opérations, il est contraint de quitter très jeune sa famille pour un institut spécialisé où il va apprendre le braille. Il perd totalement la vue après un coup violent reçu à la tête. Bien que le mauvais sort semble alors s’acharner sur lui, Amos ne renonce jamais. Devenu jeune homme, il se met au piano et commence même à chanter dans un club. Quand Amos se fait remarquer après qu’un grand ténor a accepté de lui donner des cours, les portes du succès semblent enfin lui être grandes ouvertes.  INTERPRÉTATION  Toby Sebastian (Amos Bardi), Antonio Banderas (le maestro), Luisa Ranieri (Mama Edi), Jordi Mollà (Sandro Bardi), Ennio Fantastichini (l’oncle/the uncle Giovanni), Nadir Caselli (Elena), Alessandro Sperduti (Adriano), Francesco Salvi (Ettore)

    The Music of Silence est l’adaptation cinématographique de l’autobiographie du chanteur d’opéra, Andrea Bocelli. Après la Pologne et la Turquie, direction l’Italie.   Changement de décor et d’univers avec ce biopic du ténor Italien. Courage et ténacité sont aussi à l’honneur dans ce film à la réalisation là aussi élégante et sans fioritures. Bocelli est incarné par Toby Sebastian, très convaincant. Ce film possède tous les ingrédients d’un récit initiatique et du mélo bouleversant et universel : la combattivité face à l’injustice du handicap (il devient complètement aveugle à l'âge de 12 ans), son don et son amour salutaires pour la musique, les sacrifices consentis et les multiples obstacles surmontés pour connaître enfin le succès, un destin hors du commun.  S’il vendra plus 80 millions de disques, le film ne se penche pas sur sa carrière mais sur l’avant jusqu’à son envol et devient passionnant à son dénouement mélancolique quand l’artiste pour vivre sa passion doit aussi accepter de renoncer à une part de sa liberté et quand des images d’archives nous montrent le résultat, et que l’homme attachant dont il nous a dressé le portrait cède la place à l’artiste, presque dépossédé de lui-même et de son destin. A voir aussi pour retrouver Antonio Banderas en mentor exigeant et bienveillant. Et pour la musique qui à la fin nous cueille. Là encore le CID était l’écrin idéal pour voir ce film, sans doute en partie responsable de cette émotion qui m’a ravagée au dénouement lorsque la musique emplit la salle et nous déchire l’âme et le cœur.

    LE CHÂTEAU DE VERRE de Destin Daniel Cretton (film de clôture)

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    Jeannette Walls, chroniqueuse mondaine à New York, a tout pour réussir et personne ne peut imaginer quelle fut son enfance. Élevée par un père charismatique, inventeur loufoque qui promet à ses enfants de leur construire un château de verre mais qui reste hanté par ses propres démons, et une mère artiste fantasque et irresponsable, elle a dû, depuis son plus jeune âge, prendre en charge ses frères et sœurs pour permettre à sa famille dysfonctionnelle de ne pas se perdre totalement. Sillonnant le pays, poursuivis par les créanciers, et refusant de scolariser leurs enfants, les Walls ont tout de même vécu une vie empreinte de poésie et de rêve, qui a laissé des marques indélébiles mais qui a su créer des liens impossibles à renier.  INTERPRÉTATION  Brie Larson (Jeannette Walls), Woody Harrelson (Rex Walls), Naomi Watts (Rose Mary Walls), Max Greenfield (David), Sarah Snook (Lori), Robin Bartlett (Erma), Ella Anderson (la jeune/young Jeannette Walls), Josh Caras (Brian Walls), Brigette Lundy-Paine (Maureen Walls), Charlie Shotwell (le jeune/young Brian Walls), Shree Grace Crooks (la jeune/young Maureen Walls)

    Le Château de Verre est l’adaptation cinématographique du livre éponyme de la journaliste américaine Jeannette Walls. Ce film a souvent été comparé à « Captain Fantastic » de Matt Ross présenté en compétition officielle à Deauville l’an passé. Ces deux films ont en effet en commun de brosser le portrait d’un père qui choisit pour ses enfants une autre voie que celle tracée par le système capitaliste avec lequel il est en désaccord et rupture. Le père du « Château de verre » est cependant plus complexe, guidé par des raisons en partie moins nobles, comme échapper à ses propres démons qui ressurgissent sur ses propres enfants. Là où le père de Captain Fantastic campé par Viggo Mortensen prêche les vertus de la communication et de la remise en question, celui du « Château de verre » tait au contraire une véritable meurtrissure qui explique la complexité de son comportement, la violence qui parfois s’empare de lui et se substitue justement à la communication. Pour lui on « apprend en vivant » et la société de consommation est un univers carcéral auquel il faut échapper à tout prix, préférant par exemple acheter et offrir virtuellement des étoiles à ses enfants.

    A l’âge adulte, Jeannette a choisi une vie, une allure, un mari (analyste financier), des dîners mondains, un appartement monotone et grisâtre,  en opposition totale avec cette vie de bohème et de liberté apparente. Loin du manichéisme auquel nous habituent de nombreux films américains, ce film vaut surtout par la subtilité et les nuances avec lesquelles sont racontés les rapports entre ce père et cette fille, écartelée entre son admiration pour ce père hors normes et son rejet de l’éducation qu’il lui a donnée, écartelée entre son admiration et sa peur. Le film est riche des contrastes qui reflètent les sentiments complexes et nuancés de l’héroïne à l’égard de son père vu à travers le regard de l’enfant naïve et admirative qu’elle était puis de l’adulte en colère qu’elle est devenue. De la légèreté avec laquelle sont vues des scènes terribles du début (interrogeant ainsi notre propre regard), le film s’enfonce petit à petit dans la noirceur, révélant la profondeur des cicatrices (au propre et au figuré) de l’enfant qu’elle était et ses répercussions sur l’adulte qu’elle est devenue.

    Woody Harrelson  parvient à être à la fois odieux et fascinant, tendre et cruel, poétique et rude. Il est révoltant et attendrissant dans le rôle de ce colosse blessé, blessant, charismatique et il fait évoluer  son personnage au fur et à mesure que le regard de sa fille s’éclaire sur ses ombres.

    A la fois chronique sociale, familiale et road-movie ce film est surtout un magnifique film sur le pardon, sur l’acceptation de la réalité, le renoncement aux rêves et aux illusions de l’enfance. Le « Château de verre » est cette maison que le père imaginera toue sa vie,  cette maison transparente dont l’objectif sera de laisser entrer le bonheur et la lumière. Cette maison qui ne verra jamais le jour. A l’image de tous ces rêves forgés dans l’enfance de chacun qui, à la lueur de l'écoulement du temps et de la lucidité des adultes que nous devenons, se transforment en cruelles blessures à l’âme. Un film bouleversant. Un grand huit émotionnel. A voir absolument.

    A L'ANNEE PROCHAINE...

    Pour terminer, je vous remercie d’avoir été aussi nombreux à participer aux concours mis  en ligne sur mes différents blogs pour remporter vos pass pour le festival, en partenariat avec le CID. Les réponses seront mises en ligne demain. Je vous rendez-vous pour l’édition 2018 et, en attendant, continuez à suivre mes publications concernant Deauville sur Inthemoodfordeauville.com, twitter (@moodfdeauville et @Sandra_Meziere), Instagram (@Sandra_Meziere) et sur la page Facebook d'Inthemoodfordeauville.com http://facebook.com/inthemoodfordeauville.

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